8/10Inazuma Eleven Go Ombre - Plus manga, tu meurs !

/ Critique - écrit par OuRs256, le 22/06/2014
Notre verdict : 8/10 - Stand proud (Fiche technique)

Tags : eleven inazuma joueurs plus football equipe arion

Pour mes premiers pas dans la saga Inazuma Eleven, je me suis dit qu’il serait bien de commencer avec une histoire et une mécanique de jeu qui tente de se renouveler. Coup de chance pour moi puisque la série entame un nouvel arc narratif. C’est donc le regard d’un novice du jeu mais d’un amateur de manga que je vous proposerai dans ce test.

« It’s in the game. »

Inazuma Eleven Go Ombre - Plus manga, tu meurs !
Tous ensemble avec Marc Emma---- Hum, Arion Sherwind !

Inazuma Eleven Go Ombre nous raconte l’histoire d’Arion Sherwind. Cet illustre inconnu (des fans comme des nouveaux joueurs) débarque au collège de Raimon avec une passion pour le football mais attention, pas n’importe lequel… le VRAI football ! Là, vous vous dites « Mais qu’est-ce qu’il nous bave celui là ? » Eh bien, il faut savoir que l’univers du sport a changé et que dans un but qui peut paraître noble, une organisation appelée le Cinquième Secteur a décidé de mettre en place une régulation du football. Cette idée est venue à son fondateur qui avait cru remarquer que le football commençait à prendre une importance dérangeante dans notre société : les lycées et collèges étaient jugés sur les performances de leurs équipes et certaines zones du pays étaient complètement désertées… C’est donc dans un contexte assez tendu que commence ce nouvel épisode de la saga footbalistique et on comprend très rapidement le désarroi d’Arion quand on voit que tous les matchs sont truqués…

Inazuma Eleven Go Ombre - Plus manga, tu meurs !
FAUTE !!! "Mais non, il s'est jeté par terre !"

Autant le dire tout de suite, le début de l’histoire est quand même très très moyen. On assiste à une sorte de confrontation purement manichéenne entre les défaitistes d’un côté, soit plus ou moins tout le monde sauf… les deux optimistes de première année qui ne connaissent rien à la vie, soit Arion et son pote Jean-Pierre Lapin (oui oui, vous avez bien lu mais je ne préfère même pas parler de la traduction des noms pour la localisation en Europe, c'est juste… comment dire... mauvais, je crois qu'il n'y a pas d'autre mot). C’est très caricatural et il faut avouer que le scénario ne semble être qu’un prétexte pour une succession de matchs et de petites quêtes (qui vous permettront de récupérer de nouveaux coéquipiers). Le côté histoire n’est pas non plus aidé par des doublages français qui frise le ridicule tellement ils sont surjoués. Je veux bien que ça soit un titre destiné aux plus jeunes mais quand même…

Une mécanique de jeu bien huilée et des techniques dans le pur esprit japonais.

Inazuma Eleven Go Ombre - Plus manga, tu meurs !
La Lame des Ténèbres, toute ressemblance avec une autre technique ne serait nullement fortuite.

Soyons honnêtes, celui qui joue à Inazuma Eleven n’y joue pas pour son histoire. Le vrai plus du titre, c’est son système de jeu qui paraît vraiment étrange au départ mais qui s’avère très vite être un vrai petit bijou. Il combine un bon nombre d’éléments classiques du RPG comme la montée de niveau et l’obtention de nouvelles « attaques » mais aussi les éléments qui se neutralisent entre eux  (un peu à la Pokémon). Ainsi, il vous sera possible d’entraîner vos joueurs et d’en faire de véritables CR7 ! Alors oui, certains peuvent paraître complètement cheatés parce qu’en plus de leur capacités physiques exceptionnelles et de leurs attaques dévastatrices, ils peuvent invoquer ce qu’on appelle un « esprit guerrier ». Véritable matérialisation de la volonté du joueur, cette invocation permet une quasi invincibilité et un but quasi certain tant que l’équipe adverse ne possède pas de joueur dotée elle aussi d’un esprit guerrier. Cerise sur le gâteau, ces derniers peuvent aussi monter en niveau et donc gagner en puissance. En plus, si jamais il y en a un que vous préférez, la confluence permettra de recharger les points d’invocation en puisant dans la force de vos coéquipiers. Elle est pas belle la vie ? 

Inazuma Eleven Go Ombre - Plus manga, tu meurs !
Il se voit bien la quand même son stand ?

En parlant d’esprits guerriers, tout fan de manga (respectable) ne pourra s’empêcher de faire la comparaison avec les stands, ces manifestations de l’esprit combattant des personnages de la série Jojo’s Bizarre Adventure d’Hirohiko Araki qui tirent leur nom de leur position debout derrière l’utilisateur. Pas besoin de le cacher, il y a quand même un bel hommage fait au titre d’Araki avec des entités vraiment très similaires dans leurs façons d’agir et qui possèdent des spécificités qui en font des atouts puissants dans un combat (qui sera donc beaucoup plus stratégique que du simple bourrinage). L’esprit guerrier Blanc possède d’ailleurs une technique appelée « volée de coups » qui n’est pas sans rappeler le bon vieux Ora Ora de Star Platinum, le stand de Jotaro (personnage principal de la troisième partie de la série).

Inazuma Eleven Go Ombre - Plus manga, tu meurs !
Devil Bat G---- Oups, Dribble Zéphyr !

Il y a aussi ENORMEMENT de techniques qui sont tirées de grosses licences. Ainsi, on remarque très vite que le Dribble Zéphyr n’est rien d’autre qu’un Devil Bat Ghost (une technique de Sena dans Eyeshield 21), déguisé ; La Feinte Boomerange une variante du Service Twisté d’Echizen dans Prince du Tennis, et je ne parle même pas des nombreuses techniques de frappe empruntées à Captain Tsubasa. Pour le fan, il faut avouer que c’est un vrai plaisir. La puissance de la 3DS permet de nous en mettre plein la vue et les effets sont tous particulièrement soignés. Les invocations aussi valent leur pesant de cacahuètes et il y a de quoi faire pour tout le monde avec des entrées en scène différentes selon leur attribut élémentaire (air / feu / vent / terre).

Inazuma Eleven Go Ombre - Plus manga, tu meurs !
Comme dirait Superbus, c'est aéromusical !

Au final, dur dur pour le passionné de RPG et de manga que je suis de ne pas accrocher à un titre aussi addictif qu’Inazuma Eleven Go. C’est à se demander comment j’ai fait pour ne pas commencer plus tôt en fait. Le côté découverte allié au très grand nombre de références et à un style de jeu bien pensé a réussi à me faire passer outre le très mauvais doublage et l’histoire bateau (avec les retournements de situations complètement prévisibles et super mal amenés). Pour le coup, je dois avouer que ça m’a permis de m’initier à une série qui risque de me tenir en haleine un petit moment puisqu’avec près de cinquante heures sur la cartouche, je n’ai toujours pas réussi à obtenir tous les joueurs que je voulais… Gamer du dimanche, c’est à toi que je parle. Si tu aimes les manga et que tu veux tenter une expérience vidéoludique étonnante, il serait temps que tu t’y mettes !