3/10Studio 54

/ Critique - écrit par Nicolas, le 21/04/2003
Notre verdict : 3/10 - Les démons de minuit (qui m'entrainent au bout de la nuit) (Fiche technique)

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« C.S.Black, journal de bord du capitaine. Mon équipe et moi-même avons pu mettre la main sur un apparent djeun's movie qui ne nous inspirait guère confiance compte tenu des rumeurs circulant à son sujet. C'est alors avec une certaine déception que Studio 54 s'est révélé moins intéressant qu'il n'y paraissait, se moquant de la saveur particulière qu'ont les Teen Movie pour se gaufrer d'une espèce d'hommage nostalgique un peu creux. Ci-joint, le rapport analytique de mes neurones : »

Fin des années 70. Selon Shane (Ryan Philippe), lorsque l'on habite Jersey, les perspectives d'avenir ne sont guère encourageantes. C'est ainsi qu'un soir, bien décidé à changer tout ça, il abandonne sa coupe de cheveux disco et roule avec une bande de potes vers le Studio 54, la boîte de nuit hyper branché de Steve Rubell (Mike Myers). Surprise, il est autorisé à rentrer et met les pieds dans le monde psychédélique du patron déjanté de la boîte. Subjugué, Shane n'a plus qu'une seule idée en tête : travailler au Studio 54...

Dupé par la tête d'affiche (Ryan Philippe/Neve Campbell), Studio 54 s'est en fait dévoilé tout autre chose qu'un Teen Movie classique. Premier élément, son scénario s'inspire de la véritable histoire de Steve Rubell, concepteur du Studio 54 à la fin des années 70, boîte de nuit atypique recueillant la débauche et les délires du tout New York et même au-delà. Deuxième élément, qui en découle, ce n'est donc pas une histoire sentimentalo-niaise qui va en fleurir mais une sorte de drame, un obscur hommage à Steve Rubell et à sa célèbre discothèque ultra-branché. Le réalisateur, Mark Christopher, nous invite donc à suivre l'évolution de Shane au sein de cet univers folklorique, sans pour autant lui donner un but concret. Sexe, drogue, incompréhension, Shane s'en imbibe et devient une figure récurrente du studio 54, mettant à jour petit à petit les ficelles de ce monde de paillettes et de luxure. Seul véritable fil conducteur visible, à bien regarder. Et, il faut se l'avouer, l'intérêt décroît à vitesse grand V à mesure que le film avance, tandis que l'inventivité reste à son niveau le plus bas. Mal fait, Studio 54 enchaîne les scènes avec une platitude désespérante. Ryan Philippe pose néanmoins un personnage correct, totalement happé par la performance impressionnante de Mike Myers en Rubell, qui se démontre acteur plutôt que clown.

« C.S.Black, journal de bord du capitaine. Studio 54 n'a pas su profiter de la surprise, l'absence d'une trame scénaristique et d'une idée intéressante s'étant fait vite cruellement sentir. Tout bien réfléchi, la production d'un film sur cet icône des années 70 aurait pu fournir quelque chose de correct, si les scénaristes avaient réfléchi à deux fois avant de se lancer dans une telle Enterprise. »