8/10Banjo-Kazooie : Nuts and Bolts - Test

/ Critique - écrit par Maverick, le 28/11/2008
Notre verdict : 8/10 - Banjo-Legooie (Fiche technique)

Tags : banjo kazooie bolts nuts vehicules test jeux

Rare ressort Banjo-Kazooie de sa tanière et nous propose un titre novateur et enchanteur. A découvrir, que l'on soit fan de jeux de plateformes ou non.

Banjo et Kazooie sont dans un bateau et Banjo décide d'enlever une pièce de leur navire afin de voir si les réflexions d'Archimède sont au point. J'exagère, mais techniquement, avec Nuts and Bolts, on peut le faire.
Véritable jeu culte pour les possesseurs de la défunte Nintendo 64, Rare remet le couvert pour un troisième épisode des aventures de Banjo-Kazooie, mais pas du tout comme on pouvait s'y attendre.

Banjo Number Five ! Euh... Non c'est pas ça !

Un Lego Géant !
Un Lego Géant !
Huit ans après la défaite de Grunty la sorcière dans Banjo-Tooie, nous retrouvons nos 2 compères plus en forme que jamais. En forme de quoi vous me direz ? De ballon... C'est qu'ils ont pris du poids ces bestioles. Banjo est devenu un gros nounours bedonné, alors que Kazooie est devenu un volatile encore plus inutile que par le passé et qui passe son temps à jouer à la 360. Bien entendu, on ne pouvait en rester là, alors les petits gars de Rare ont décidé de ressusciter la vieille tête d'os de Grunty. Bouh la vilaine !
Alors qu'un duel sans merci entre nos 2 héros et la trogne de la Miss allait avoir lieu, le Seigneur Absolu des Jeux vidéo, alias S.A.J, apparaît et propose un défi aux trois retraités. Les jeunes aiment les jeux où ça tire de partout et où on fait des courses de bagnoles à tout bout de champs (qui a parlé de GTA...). Le S.A.J l'a bien compris, alors histoire que les gens s'intéressent un peu à ce nouveau Banjo, il faut intégrer de la nouveauté. « Va donc faire du Lego à Duelville, ca va te faire maigrir » aurait-il dit à Banjo, sans que les développeurs s'en rendent compte. Si, si, il l'a dit. Je l'ai vu.

Tuture Land

Un petit coup de magie, et nos amis retrouvent la forme. C'est qu'il est sympa le S.A.J. Duelville est donc le centre nerveux de Nuts and Bolts. C'est une grande ville, divisée en une demi-douzaine de quartiers. Il y a de quoi faire là-bas, je vous conseille d'ailleurs la petite salle de jeu. Mais bon, le principal intérêt n'est pas là. Le plus important, c'est d'accéder aux mondes proposés et qui s'ouvriront au fil du temps, en fonction du nombre de défis et de pièces de puzzle gagnées. Un système à l'ancienne, comme au bon vieux temps des Mario 64 par exemple. La différence notoire ne se fait pas dans le fond mais dans la forme. En effet, contrairement aux anciens Banjo, cette fois la progression ne se fera pas grâce aux différents pouvoirs glanés au fil des mondes visités. Non, ici, cela se fera par le biais de véhicules, que l'on peut construire à la mano, comme des Lego.

Lego-Kazooie

Les défis feront toujours intervenir des véhicules plus bizarres les uns que les autres et qu'il faudra, afin de les réussir au mieux, inventer avec son imagination. Et aussi avec les pièces dont on dispose. Grunty encore plus moche qu'avant...
Grunty encore plus moche qu'avant...
Certaines se gagneront généralement avec des défis, d'autres, comme les morceaux de carrosseries, se récupèrerons en ramassant des caisses. Des plans d'engins sont disponibles, en les achetant, mais le principal intérêt du titre est tout de même l'éditeur de véhicules. Facile d'accès, il permet de faire à peu près tout ce que l'on veut. Il est possible de créer des avions, des hélicos, des véhicules de transports. La personnalisation est le point névralgique du titre. Votre voiture n'est pas assez rapide pour un challenge de vitesse ? Rajoutez-lui un moteur, et allégez-le en enlevant quelques pièces. Il vous faut transporter une bombe ? Il suffit de greffer un plateau et c'est dans la poche. On peut vraiment s'amuser comme un gosse avec cet éditeur. Rare va faire ressortir l'âme d'enfant qui est en vous. Truc de dingue !

Beau comme un camion

Techniquement, Banjo-Kazooie : Nuts and Bolts est à classer dans les bons titres de la machine. On retrouve la patte Rare, avec des couleurs éclatantes qui flattent le joueur, et un monde enchanteur qui fourmille de petites choses plus mignonnes les unes que les autres. Il est beau le Banjo !
Il est beau le Banjo !
C'est sans doute le jeu de plateformes le plus beau de tous les temps. Bon, il n'y en a pas des masses sur cette génération de consoles, mais bon... C'est pas une raison pour ne pas saluer le travail des développeurs.
Sur le plan musical, c'est encore plus merveilleux. Les musiques sont sublimes, avec des reprises de thèmes des premiers Banjo et d'autres titres totalement nouveaux mais toujours très beaux. Un très bon point. On est immergé dans le monde qu'on nous offre rien qu'avec les musiques. Bravo ! Les développeurs ont pris le parti de ne pas donner de voix aux personnages, pour reprendre le style des anciens titres de la saga. Le seul hic, c'est que les textes sont écrits tout petit à l'écran... Un patch serait en préparation pour réparer cela. Il paraît... Cela serait dommage de passer à côté d'une bonne blague potache quand même. Car oui, Nuts and Bolts est un titre fun.

Banjo-Carambar, en plus drôle

Les créateurs de Banjo sont vraiment des petits marrants. L'humour est omniprésent. Rien que l'intro est un mix d'auto-parodie, d'autodérision et de clins d'œil au monde des jeux vidéo. Chaque passage narratif est à mourir de rire ou presque. On a l'impression parfois d'être devant un melting pot, un best of,une compilation, que dis-je, un hommage aux grands jeux vidéo. Les plus anciens d'entre nous apprécieront vraiment ces petits instants de nostalgie ou de moquerie. Et cela fait plaisir de voir un titre qui ne se prend pas au sérieux, alors que la qualité est belle et bien là.
Le mode solo est conséquent, avec des dizaines d'heures de jeux offertes. I can do it !
I can do it !
De plus, un mode multi offline et online est de la partie, avec une bonne vingtaine d'épreuves à réaliser au volant de nos petits bolides, comme du football par exemple. C'est original et cela rappelle certains jeux du temps des consoles 16 bits (Street Racer par exemple). En tout cas, c'est bien fendard. Enfin, notons que le jeu est disponible à un prix plus bas que la majorité des gros titres (et moins gros aussi d'ailleurs), aux alentours des 55 euros. Un bon plan en cette fin d'année remplie de nouveautés. Alors foncez vous le procurer, et rafraichissez vous l'esprit avec Banjo et sa copine Kazooie. C'est une bonne thérapie. Promis !