6/10Batman : Arkham Origins - Sans originalités !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 05/11/2013
Notre verdict : 6/10 - The Killing Joke ! (Fiche technique)

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Un Batman averti en vaut deux : ce jeu n'est pas mauvais mais ne vous attendez pas à une révolution. On prend les mêmes et on recommence ! De bons moments comme avec un vieil ami !

Batman, après deux bons jeux sur next gen sous les appellations Arkham quelque chose, revient pour tenter le vieil adage : jamais deux sans trois. Warner prend les choses en mains au lieu de Rocksteady mais ils gardent le même principe, on plonge donc dans l’univers de l’homme chauve-souris sans être trop inquiet de prime abord. On est même rassuré puisque l’on a passé de bons moments à crapahuter dans les décors torturés de Gotham City. Cependant, une inquiétude légitime gagne le joueur en quête de bon jeu : est-ce suffisamment différent et novateur pour que ce Batman Arkham Origins se démarque de ces ainés ? Pour rappel, dans le premier épisode, nous contrôlions le héros dans un jeu d’action/aventure à la troisième personne. Batman pouvait aussi bien s’infiltrer que se battre selon un principe de « free flow », ou encore résoudre des minis enquêtes. Le second épisode était la suite directe du précédent et il proposait une aire de jeu beaucoup plus conséquente. Quid de cet épisode qui va donc devoir proposer de la nouveauté aux joueurs ?

Batman : Arkham Origins - Sans originalités !
Bien s'étirer le matin, c'est la clé de la réussite ! 

Ici, on joue le flashback. Batman est un « jeune » justicier dont la tête est mise à prix par Black Mask. Huit tueurs répondent présents parmi lesquels Bane, Deathstroke ou encore Copperhead. Pour éviter que la ville ne soit réduite en cendres pour le chercher, Batman va donc aller à leur rencontre tout en tentant de mettre la main sur Black Mask. Même si l’on part d’une aventure antérieure aux deux autres jeux, Batman n’a rien d’un rigolo et il possède déjà toutes les BALLS et les gadgets pour réussir son entreprise. Parmi les charmes de ce jeu, le scénario et ses rebondissements sont ce qui a retenu mon attention. Sans rien dévoiler, nous allons croiser une multitude de personnages et petit à petit, les éléments vont se mettre en place pour fermer la danse avec le premier jeu tout en se permettant de placer quelques éléments pour de futures adaptations. Très bon point donc mais pour être honnête, ce sera la seule véritable surprise.

Batman : Arkham Origins - Sans originalités !
Deathstroke ! Un boss du jeu mais également un personnage jouable via DLC ! 

En effet, pour le reste, nous sommes globalement dans du copié/collé avec les autres épisodes. Attention, je ne dis pas que le jeu est mauvais. Je dis qu’il sent grandement le réchauffé. Visuellement, c’est plutôt agréable mais en grattant un peu, on voit bien que le moteur n’a pas changé. Les angles de caméras lorsque Batman plane sont assez moisis en général et ils ont peu de choses à envier à ceux relatifs aux combats. Pourquoi coller la caméra si proche du héros alors que nous devons affronter quinze ennemis en même temps ? Nous sommes obligés de faire des roulades inutiles ou de spammer le contre dans certaines situations. De même, un affrontement peut se résumer à marteler le bouton de frappes entre deux contres. Nous sommes alors tenté de nous rabattre sur l’infiltration. Seulement soyons honnête, mis à part dans les décors fermés types usines ou théâtre, ou lorsqu’un otage est en danger, il est plus simple et plus rigolo de se jeter dans la mêlée. La faute à des décors intra Gotham qui favorise l’action directe (comme les ponts par exemple ou les toits) ou encore l’intelligence des ennemis qui ferait passer Bob l’Eponge pour un génie. Les types passent donc leur temps à constater que leurs camarades se sont faits dézinguer un par un. Ensuite, ils se séparent et attendent une autre attaque. Par ailleurs, que ce soit pour les combats ou l’infiltration, l’impression d’être constamment assisté n’aide pas à se sentir grandi d’un combat.

Batman : Arkham Origins - Sans originalités !
Vite mon Bat-bonnet !

Ceci dit, il faut reconnaître que la durée de vie est plus qu’honnête car selon vos avancées, il faudra compter 10-15 heures pour l’histoire principale en courant tout droit. Ensuite, si vous voulez vos 100% de réussite, il appartient à vous de découvrir les secrets de l’homme mystère, de trouver Anarky ou de gonfler son personnage en récupérant un maximum d’expérience sur les malfrats de la ville qui sont en nombre. Ils sont tellement présents que l’on doute qu’il reste un seul citoyen honnête dans Gotham. Enfin, les développeurs ont décidé d’ajouter un mode multi-joueurs. Bonne idée sur le principe, elle n’est pas encore au point. Ceci dit, davantage que sur un Assassin’s Creed, le joueur peut se faire plaisir. Vous serez soit un sbire du Joker, soit un sbire de Bane, et vous tenterez de vous emparer d’un secteur. Au milieu de tout ce bazar, deux autres joueurs s’inviteront en tant que Batman et Robin. Ménage à trois tonitruant, le potentiel est là. Cependant, ce mode débute et le développement de ses personnages prend du temps. Fatalement, le joueur se sent un peu largué et l’intérêt est bancal car mis à part les héros, les sbires sont moins sympathiques que dans le jeu multi Gotham City Impostors (qui n’était pas la panacée tout de même). À la rigueur, un mode plus vivant avec de vrais vilains auraient pu être drôle : incarner Bane ou le Joker, ça fout quand même davantage la trique. Mais bon, pour être franc, ce mode est un gadget, ce qui m’intéresse vraiment, c’est de prendre Batman et d’aller rosser du vilain dans un scénar’ qui envoie son lot de pâté. En somme, Batman Arkham Origins n’est pas un mauvais bougre mais le sentiment de redite et la stagnation de la série sur la forme ne permet pas au Dark Knight de briller. Espérons que la nouvelle génération de console donnera à Batman l’occasion de se renouveler.

Batman : Arkham Origins - Sans originalités !
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