Battlefleet Gothic Armada : des galions dans l’espace

/ Actualité - écrit par Guillom, le 23/03/2015

La licence space opera de Games Workshop arrive chez Focus. Après trois mois de développement, la démo annonce déjà de grandes choses ! Choisirez-vous l’Imperium ou le Chaos ? Vous avez encore quelques mois pour vous décider.

C’est à croire que Focus récupère tous les licences de Games Workshop. Après Blood Bowl, DeathHulk et Mordheim, c’est au tour de Battlefleet Gothic de passer à la moulinette de l’éditeur. Pour les non-initiés, il s’agit d’un jeu de plateau type “space opéra” où deux joueurs font s’affronter leurs flottes respectives dont les vaisseaux sont symbolisés par des figurines.

Un principe que la version dématérialisée de Battlefleet Gothic reprend point par point. Aux manettes de ce RTS, on (re)trouve Tindalos Interactive, qui n’en est pas à son premier space opera (le studio est également derrière Etherium, édité lui aussi par Focus). Le développement est à ses débuts (trois mois) mais la démo présentée était très convaincante…


Cette protubérance est bien un éperon

 

L’action de Battlefleet Gothic (et de Armada) se déroule dans l’univers de Warhammer 40K, lors de la Douzième Croisade Noire qu’Abaddon le Fléau (oui, c’est son petit nom) mène dans le secteur Gothic, sous contrôle de l’Imperium. Deux autres factions, les Eldars et les Orks, veulent aussi leur part du gâteau intersidéral. On a donc les quatre races (Imperium, Chaos, Orks et Eldars) présentes dans le jeu de base Battlefleet Gothic. Ce qui peut éventuellement laisser entendre que des DLC suivront avec des races additionnelles (les Tau, évidemment… J’dis ça, mais je ne voudrais pas influencer les développeurs). 

Au service de l’Imperium

Vous jouerez donc un amiral, impérial exclusivement dans la campagne, de n‘importe quelle race en multijoueur. Précisons que la campagne, en solo ou en coopération, consiste à repousser la croisade du vilain Abaddon, des sept sous-secteurs que compte le secteur Gothic, tout en affrontant les Orks et les Eldars nous avons déjà évoqué tout ça. Mais il faut ajouter que, lorsqu’une planète (les planètes doivent donc donner certains bonus aux joueurs qui les détiennent) est détenue pendant trop longtemps par les hérétiques ou les Xenos, l’Inquisition décrète l’Exterminatus… Soit la destruction de toute vie sur ce monde, à moins de reprendre la planète avant la fin du timer. Plus de challenge.


Au port

 

Le gameplay se divise en deux grands aspects, une partie microgestion, qui correspond à la gestion du vaisseau amiral et de ses compétences en combat et une partie macro pour la flotte toute entière. A cela s’ajoute une troisième phase hors game, lorsque votre flotte rentre au spatio-port pour y être améliorée, réparée, reconstituée... Vous pourrez d’ailleurs choisir vos bâtiments de guerre parmi une sélection de croiseurs, frégates ou gigantesques canonnières, entre maniabilité mais fragilité et résistance malgré une mobilité réduite.

Chaque vaisseau pourra être customisé, avec des options d’armement, de défense ou des capacités spéciales. Chaque élément de votre flotte sera dirigé par un officier, lequel aura sa propre personnalité. Entendre par là qu’un capitaine pourra s’avérer un gros lâche, qui ne pensera qu’à fuir au moindre danger. Deux possibilités : 1) accepter de le laisser quitter le combat et voir ainsi votre jauge de tolérance augmenté, au risque que vos officiers se montrent de plus en plus réticents à appliquer vos ordres. 2) organiser une visite du commissaire sur le vaisseau du couard, soit une balle dans la nuque … THIS IS IMPERIUM ! votre jauge de tolérance descend à zéro mais vous perdrez un capitaine.

Equipage et IA

Quant à votre flagship, votre vaisseau amiral, il sera plus personnalisable encore. Outre ses capacités de combats (une trentaine au total), vous pourrez vous adjoindre jusqu’à dix subalternes. Psyker, mécano, sous-officier… Chacun a ses avantages et ses inconvénients (j’attends avec impatience de voir la tête d’un psyker exploser sous l’effet d’un sort échoué, en priant qu’il n’emporte pas l’intégralité de mon vaisseau dans les tréfonds du Warp). Ils pourront monter en grade, de sorte à améliorer leurs compétences et donc votre puissance de frappe.  

Par ailleurs, le choix de la faction a son importance. Exemple : les Orks, qui sont des gros bourrins, préféreront le corps-à-corps en hurlant WAAAAAGH à tue-tête aux engagements à distance. Le design de leurs vaisseaux est d’ailleurs taillé pour l’abordage. Le Chaos, pour sa part, disposera, en plus de l’armement et de l’équipage habituel, des “marques”, la patte artistique de chacun des dieux du Chaos en quelque sorte. Celui de Tzeentch, le seul que nous ayons pu voir lors de la démonstration, restitue bien l’atmosphère du Battlefield Gothic original... Et nous attendons avec impatience la marque de Slaanech, ne serait-ce que pour savoir si le jeu passera en PEGI 18*.


Tirez une bordée !

 

Evidemment, devoir macro-gérer sa flotte, tout en micro-gérant son vaisseau amiral pourrait vite devenir un casse-tête. Et un défaut d’inattention risque de se solder par la perte de quelques vaisseaux : les développeurs nous l’ont promis, leur jeu sera particulièrement punitif. Heureusement, vous aurez la possibilité de fuir par un saut Warp juste avant que le missile fatidique ne percute la coque de votre frégate. Sinon, l’équipage pourra toujours quitter le navire avant sa destruction. Vous perdrez le bâtiment, mais sauverez au moins l’expérience détenue par ses space-marins**.

Donc, pour éviter ces écueils, le studio accorde au joueur l’opportunité de paramétrer le comportement de l’IA de sa flotte. Offensif, défensif ou tactique, engagement à distance ou rapproché, abordage, éperonnage… Vous pouvez même décidez du pourcentage de vie à partir duquel vos vaisseaux se désengageront d’un combat. Seul problème à mes yeux, le fait que l’environnement ait un impact sur les affrontements. Un engagement à distance prédéfini dans un champ d’astéroïde, cela n’augure rien de bon. Mais l’IA pourrait être assez poussée pour gérer ces facteurs… Nous en saurons plus après quelques mois de développement supplémentaires. Date de sortie non indiquée, pour l’instant.

 

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*Pour la petite histoire, dans l’univers des Warhammer, Slaanesh est, en quelque sorte, le dieu (ou déesse) du plaisir, du désir et de la douleur.

** Jeu de mot hilarant par la francisation du terme.