1.5/10Les ensorceleuses

/ Critique - écrit par Nicolas, le 03/09/2002
Notre verdict : 1.5/10 - Dors, je le veux! (Fiche technique)

De loin, on pourrait croire qu'il s'agit du film qui a fait germé l'idée de la série télévisée Charmed. Et le pire, c'est qu'on ne doit pas avoir tort. Mais au lieu de trois superbes jeunes filles plus ou moins surexcitées, Les Ensorceleuses ne nous en propose que deux. Pas n'importe lesquelles, certes.

Les femmes Owens sont depuis des centaines d'années considérées comme des hérétiques, des sorcières. Pas à tort, au regard de leurs étonnants pouvoirs magiques. Les deux dernières, Gillian (Nicolae Kidman) et Sally (Sandra Bullock), arrivées à maturité, commencent à voler de leurs propres ailes. Mais une menace plane sur les amours des Owens depuis la mort de leur ancêtre Maria, qui de chagrin se jeta un sort pour ne plus jamais tomber amoureuse. A la disparition de Maria, l'envoûtement s'est transformé en malédiction qui emporte immanquablement les époux des Owens...

Imaginez que le film est une grosse botte de foin, et que le fil conducteur est dedans ! Et on cherche, et on cherche, et rien. Peut-être une réflexion philosophique sur l'amour ? Ou alors une comédie sentimentale, teintée de magie féerique ? Mais toujours rien. Ah si, soudainement, un incident va transformer les soeurettes en meurtrières. Enquête policière ? Presque ! Plutôt daube inintéressante, ces deux mots devenant bizarrement évidents à la toute fin. Les plus nantis d'entre vous l'auront sans doute remarqué entre deux bâillements soporifiques, ou bien pendant le petit sourire presque forcé que nous arrache les péripéties PASSIONNANTES de nos deux belles sorcières. A vrai dire, c'est comme si rater le film était l'objectif principal du réalisateur. Que la réalisation soit digne d'un metteur en scène du Groupe de France 2 passe encore, mais qu'en plus on nous rince les oreilles à coups de pensées oniriques sur le sens de l'amour, tout cela au long d'un scénario même pas fichu de se trouver une intrigue, il y a de quoi devenir alcoolique. Si le syndrome "faut que je sache" persiste, la fin achèvera définitivement tous vos espoirs et concrétisera vos doutes. Be ready, ça fait mal (vous êtes prévenus).

Merveilleuses actrices si belles, si fragiles, au service d'un non moins merveilleux navet de chez Navet avec un grand A (Merci David du loft, que ferait-on sans toi ! (des trucs intelligents)). Pour les plus courageux, les gros durs, ceux qui ont vu Vercingétorix, Riders, Battlefield Earth, Glitter, et qui en redemandent.