3/10The Club - Test

/ Critique - écrit par Guillaume, le 29/02/2008
Notre verdict : 3/10 - Bibliothèque rosse (Fiche technique)

The Club, sans nul doute, restera aussi confidentiel que son nom le laisse penser. Pas facile d'être un très mauvais jeu de nos jours...

« A l'occasion de l'opération "GAMING IS NOT A CRIME" et de la sortie de ses jeux The Club [...], Sega vous offre la possibilité de jouer en avant première à The Club. »
C'est par ces termes qu'un e-mail qui m'était adressé m'invitait courtoisement à tester The Club, l'ex-nouveau jeu de Sega.

Bien mal m'en a pris. J'aurais dû me méfier de la tournure du message qui mettait en avant la chance extraordinaire d'avoir un tel privilège, plutôt que les qualités du jeu. Je ne gâcherai donc pas le suspens plus longtemps. The Club fait partie de ces jeux, heureusement forts rares, qu'on peut se permettre de jauger en cinq minutes montre en main. Après plusieurs heures de jeu, l'impression reste la même. Inepte.

Un petit groupe de développeurs se dit que, quand même, ce serait vraiment fun de faire une course, non pas avec des automobiles, ni même des motos ou des traineaux tirés par des pingouins, mais plutôt avec un gars équipé d'une arme à feu qui devrait finir un parcours en dézinguant le maximum d'ennemis qui traverseront sa route, le tout agrémenté d'un système lourdingue de multiplicateurs des scores. Sacré point de départ !

Après avoir choisi son personnage parmi une liste bien trop complète puisque vous n'aurez jamais le courage de terminer plusieurs fois le jeu, vous voici arrivé dans l'épreuve à proprement parler. Le chrono part, on court, on tire, on tue. On court, on tire, on tue. On court, on tire, on tue, etc. Pas le moins du monde répétitif si vous avez passé les quinzes dernières années dans une navette spatiale en orbite autour de la Terre. Pour les autres... autant dire qu'il faudra être très jeune (le PEGI 18+ est bien hypocrite sur ce coup là...) et stimulé par la soif de sang - ou la nécessité d'écrire un texte un tant soit peu crédible - pour ne pas vouloir tout lâcher et passer à autre chose (certainement Devil May Cry 4).

Heureusement, les épreuves sont plus variées qu'elles n'en ont l'air. Parfois, il ne faudra pas se contenter d'un seul tour de piste, et, à d'autres moments, on repoussera des vagues d'ennemis, sans sortir d'une zone donnée, pendant un temps limité. C'est dire comme le gameplay est original et varié et ferait frémir n'importe quel concepteur de jeu de sports sur megadrive.

Comme un malheur n'arrive jamais seul, on a la chance d'incarner les personnages les plus rigides au monde. A quasi arme égale avec Stranglehold, les gestes et les postures sont totalement ridicules, à la limite de la breakdance, ce qui ne nous aide pas particulièrement à nous immerger de plein pied dans ce soft approximatif.

Le graphisme n'est lui-même pas bien folichon. Entre le design proprement dit, le choix des couleurs, l'aspect des décors, la modélisation des personnages, c'est simple, il n'y a rien à garder. Ou plutôt si, tout est à conserver précieusement dans la boite du jeu, sous blister si possible. Un jeu de cette trempe ça devient forcément collector.