7/10Dante's Inferno - Test

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 16/02/2010
Notre verdict : 7/10 - Un jeu d'enfer (Fiche technique)

Tags : dante inferno test god war jeux xbox

Il est facile de dire que Dante's Inferno copie tel ou tel autre jeu mais cela serait ignorer le plaisir que Dante nous procure dans un jeu dont l'intrigue bien que remaniée, nous donne une belle interprétation d'un classique de la littérature. Un bon jeu qui nous donnera notre lot d'adrénaline et d'aventures.

Les jeux qui portent la mention « action » ou « beat'em all » ont connu une bien belle époque par le passé. Les joueurs dégommaient des hordes de punks, de xénomorphes ou de robots à tour de bras. Les préjugés et l'avalanche de jeux sur ce thème avaient fini par classer les joueurs dans la catégorie « adolescents attardés ». Mais avec le retour de la qualité des jeux comme God of War sont entrés dans la légende. A tel point que les petits gars de chez EA et Visceral Games ont décidé d'avoir leur propre déclinaison du jeu légendaire. C'est ainsi que Dante's Inferno arrive dans nos bacs. Vous allez me demander si ce nom est en rapport avec le livre de Dante Alighieri et je vais vous répondre par l'affirmative.


Il est vrai que dans l'ouvrage éponyme, Dante est un poltron maigrichon qui parcourt en touriste l'enfer et ses différents cercles. Accompagné du poète Virgile, il visite chaque lieu et découvre de nombreuses personnalités comme Charon ou Minos. Si l'on s'en tient au livre, le jeu tiendrait du safari photo comme dans Pokemon Snap. Les développeurs ont donc décidé que l'enfer devait mieux porter son nom en devenant un véritable ENFER pour le joueur. Dante devient donc un puissant croisé. Après avoir défié la mort au sens propre comme au figuré dans la ville d'Acren il comprend qu'il a été dupé et qu'il doit se repentir pour ses actions. Le destin le poursuit et, à son retour en Italie, il découvre le corps inerte de son père et de sa promise Béatrice. Cette dernière est d'ailleurs en train de se faire enlever son âme lorsque Dante arrive. C'est alors que commence une course poursuite pour la récupération de l'esprit défunt de sa bien-aimée. Le ravisseur : Lucifer en personne se retrouve donc poursuivi par Dante qui doit donc affronter ses armées infernales. L'histoire est donc plutôt simpliste mais elle plonge le joueur prestement dans l'action.


Nous découvrons donc sous ce scénario revisité, un jeu d'action musclé où la démesure est de rigueur. Des bâtiments qui tombent, des fleuves d'âmes et des créatures gigantesques seront votre quotidien. Pour survivre à cela et aux engeances démoniaques, vous aurez en votre possession la faux de la mort elle-même et la croix sacrée de Béatrice. La faux déclenche une tornade de mort et de destruction au corps à corps tandis que le crucifix est un puissant artéfact pour vaincre à distance vos ennemis. Si vous ajoutez à ces armes vos capacités d'esquive et vos réflexes, vous obtiendrez le fils illégitime de Kratos. Il est donc aisé de prendre en main le preux chevalier mais le manque de crédibilité de ses esquives est cependant dommage.


C'est vrai que ce mouvement est identique à celui du spartiate mais il date d'une époque plus limitée techniquement. Quoi qu'il en soit, en digne croisé que vous êtes, vous pourrez « finir » vos adversaires avec un mouvement ultime de punition ou d'absolution. Ce choix donnera vie au carburant nécessaire pour acheter des nouvelles compétences. Les capacités impies seront obtenues en punissant les êtres malfaisants tandis que la branche sacrée sera accessible en donnant l'absolution aux hordes des enfers. Dans la pratique, vous bondirez avec efficacité d'un ennemi à l'autre et c'est avec plaisir que vous allez tailler en pièces chaque démon. Mon amour pour le combat à distance a été grandement satisfait par la croix qui s'avère efficace et destructrice. Les moments de repos seront rares et ce déluge de violence laisse un goût de satisfaction. Les plus agressifs auront même le plaisir de se défouler en chevauchant les monstres. Si l'on veut être plus impartial, il faut bien avouer que le choix des pouvoirs impies et sacrés sont un peu légers et on ne peut pas dire que Dante soit du genre à aimer personnaliser ses tenues ou son équipement.


Dante repousse donc les limites de la violence et du gore mais on regrette la trop grande ressemblance avec Kratos. La maniabilité est la même et l'action suit le même principe. Le charme de la Grèce a été remplacé par celui des cercles infernaux mais l'idée est identique. La faible durée de vie et l'absence totale de jeux à plusieurs sont également à déplorer car nous aurions bien aimé partager notre joie destructrice. Dante's Inferno reste tout de même un jeu de qualité qui saura satisfaire nos appétits vidéoludiques et notre amour de corps à corps virils et passionnés.