Devil May Cry 2 - Test

/ Critique - écrit par CBL, le 21/03/2003

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"Salut moi, c'est Dante. Vous vous souvenez ? Je suis le héros du premier Devil May Cry, une des premières grosses bombes de la Play 2. Avant je ressemblais pas mal à Beowulf (si si ! lisez ceci !) mais j'ai un peu changé. Avec mon col ouvert qui laisse entrevoir mon torse, je fais Boys Band. Je suis moins classe et le jeu dans lequel j'évolue est nettement moins bon. La faute à qui ? Shinji Mikami ! Il m'a abandonné pour s'occuper d'une danseuse étoile sur Gamecube et m'a laissé avec un journaliste japonais comme producteur.

Il ne s'est pas contenté de me relooker. Il en a profité pour modifier un peu le gameplay. Je peux marcher sur les murs à l'horizontale et à la verticale. C'est très joli mais ça ne sert à rien car la caméra s'oriente très mal. Je fais toujours des combos avec mes flingues et mon épée mais les petits messages sympas du genre « cool ! » ou « Stylish !» ont été remplacés par les ridicules « are you ready ? » et « don't worry ! ». Les combos ont beaucoup perdu de leur charme et je passe mon temps à faire le même voire à n'utiliser que les flingues sur les hordes d'ennemis qui arrivent sans même les voir. Je sortais d'un jeu d'action original et je me retrouve dans un beat'em all trop classique. Mes armes ne sont pas terribles : par exemple, ils ont remplacé mon lance-grenade par un bazooka bien trop efficace.

Les ennemis et les boss que j'ai combattus sont assez réussis mais bien trop faciles à abattre. C'est bien simple, j'ai du perdre deux vies durant toute l'aventure sans être trop prudent. C'est peut-être dû au fait que la jauge du mode Démon se remplisse trop vite et que les pouvoirs en mode démon fassent trop mal. J'ai remarqué certains emprunts à Shinobi comme le tank infesté.
L'excellent système des orbes et des améliorations d'armes a été conservé, ainsi que la bande sonore. Par contre, on me donne beaucoup trop d'orbes rouges et les ennemis ont l'air encore plus ridicules vu que je suis encore plus amélioré que Steeve Austin.

J'aimais bien les châteaux gothiques mais Capcom a voulu m'envoyer ailleurs. Je me retrouve dans une Angleterre victorienne inquiétante, sur une plate-forme pétrolière, dans des grottes dont les décors font parfois penser à un pays arabe. C'est souvent très beau mais il n'y aucune cohésion dans le scénario, qui est aussi mince que le premier. En plus, les cut-scenes sont ridicules !

Pour relancer l'intérêt, ils ont eu l'idée d'inclure une copine dont l'aventure est sur le second DVD du jeu. Elle s'appelle Lucia et n'a pas vraiment fait l'objet d'un character design très soigné. Soyons honnêtes, elle est moche. Elle se bat avec deux énormes couteaux à la place de mon épée et elle balance des petits couteaux à la place de mes flingues. Ca n'apporte pas grand chose. En plus, elle fait quasiment les mêmes niveaux que moi ! C'est cool de mettre deux DVDs encore faut-il qu'ils servent à quelque chose.

Le jeu étant d'une facilité déconcertante, il m'a fallu six heures pour terminer mon scénario et 3 heures 30 pour celui de Lucia. C'est à peine plus que le premier. On est loin de la durée de vie doublée annoncée. Il y a toujours le mode Dante Must Die et un mode Bloody Palace (où on enchaîne les boss) pour prolonger la durée de vie, mais j'ai pas trop eu envie de recommencer l'aventure.

Si je critique pas mal le nouvel opus dans lequel j'évolue, c'est surtout parce que le premier était vraiment une grosse claque. Ca reste un honnête beat'em all mais comparé aux nouveaux ténors du genre, il fait pâle figure. Alors vous m'excuserez mais je retourne me cacher en enfer et pleurer un bon coup."