7.5/10Double Dragon Advance - Test

/ Critique - écrit par CBL, le 30/06/2004
Notre verdict : 7.5/10 - Kill Billy (Fiche technique)

Tags : dragon double advance version coups test ennemis

Mine de rien, la portable de Nintendo n'a pas beaucoup de beat'em all. Qu'est-ce qu'un beat'em all ? Ouvrons un dictionnaire. Beat'em all : (n. m.) expression contractée de Beat them all qui signifie « Eclate leur tous la gueule ». Genre de jeux dans lequel on doit taper sur tout le monde pour avancer dans un niveau. Exemples : Final Fight, Streets Of Rage... C'est Technos qui a sorti les premiers jeux de ce style avec notamment en 1987 un titre absolument mythique sur borne d'arcade : Double Dragon. Ca tombe bien, Double Dragon Advance est un portage de cette version avec des niveaux en plus, des personnages supplémentaires et des nouveaux modes de jeu. Let's get it on !

Billy et Jimmy Lee sont deux jumeaux qui possèdent un dojo à New York. Billy sort avec Marianne et Jimmy veut secrètement se la faire. Bref, tout va pour le mieux jusqu'à ce qu'une bande d'excités appelés les Guerriers de l'Ombre dirigés par un certain Willy décide d'enlever Marianne. Ils ne la rendront que si les frères donnent le livre expliquant le Sou-Setsu-Ken, leur super art de combat. Les deux frangins partent donc chercher la fille. Evidemment, ils vont distribuer quelques baffes en chemin, prendre le pain et s'interroger sur l'intérêt du scénario. Pourtant à la fin de chaque stage, on a des beaux dessins où les boss de fin de niveau racontent un peu l'histoire ce qui donne lieu à des dialogues palpitants, à mi chemin entre Hamlet et un téléfilm M6.

Bref, on s'en tape le haricot. L'essentiel c'est le gameplay qui est proche ici de la perfection. A sert à donner des coups de poing ou à utiliser une arme, B sert à donner des coups de pied, L permet de bloquer ou de lâcher l'arme qu'on tient , R permet de sauter. On se dirige avec la croix directionnelle dans les huit directions (donc aussi les diagonales) et on court en appuyant deux fois sur droite ou gauche. Enfin, ce sont les boutons de base. Selon qu'on les combine avec un autre, que l'on court ou que l'on saute en même temps, le coup porté sera différent ce qui donne une palette assez étendue. Par exemple, vous pouvez chopper un gars au corps à corps pour lui refaire les dents à coups de genoux avant de le faire valser. Vous pouvez aussi chopper un ennemi pendant qu'il vous tape et l'envoyer au loin, donner des gros uppercuts, effectuer le classique coup de pied sauté tournoyant... Si vous enchaînez une série de coups de poing ou de coups de pied, le perso finira le combo par une attaque foudroyante. A vous d'utiliser au mieux les capacités et de savoir les sortir au bon moment !

Les armes jouent aussi un rôle essentiel : battes de baseball, dynamites allumées, chaînes de vélo, nunchakus, haches, couteaux, bâtons de kali (des genres de matraque), barils d'huile... Aides précieuses à de nombreux moments, elles vous permettront de taper sur plus de monde en même temps, de faire le ménage dans une zone ou d'améliorer nettement votre portée de frappe... Croyez-moi vous en aurez besoin pour venir à bout des huit missions et des centaines de types que vous allez bastonner. Si les premiers ennemis sont des grands comiques, ça se corse très vite avec l'apparition d'ennemis costauds ou très rapides. Je pense notamment aux men in black qui répliquent très vite à vos coups ou aux boss des premiers niveaux qui deviennent de simples ennemis dans ceux d'après. Votre vie descend très vite mais ce n'est pas le plus gros problème. Chaque fois que quelqu'un tombe dans le vide ou dans l'eau, il meurt. Cela permet de tuer n'importe quel ennemi ou boss en un coup mais cela va surtout vous faire perdre un paquet de vies. Les niveaux sont souvent pleins de précipices et de pièges qui n'attendent que vous. Je pense surtout au niveau qui se déroule sur un train et où l'on galère bien les premières fois.

Huit missions assez intenses donnent un jeu très pêchu, sans phase de plate forme lourdingue et à la difficulté très progressive. Au début on se laisse surprendre quand pas mal de gars arrivent en même temps mais on prend vite le coup de main (si j'ose dire) puis les choses s'améliorent et la difficulté cède place à du défouloir pur et simple. Huit missions et pas de sauvegarde possible mais quelques continue offrent à Double Dragon Advance une durée de vie très correcte, qui est rallongée grâce à quelques modes de jeux. Outre le mode un joueur classique où vous jouez Billy, il est possible dans un mode de jeu de contrôler les deux personnages tout seul en swithchant de l'un à l'autre grâce au bouton Select. Honnêtement, ce mode est un calvaire car en plus de se bastonner avec l'un, il faut toujours vérifier que l'autre n'est pas en danger. On peut aussi faire tout le jeu à deux en link en utilisant deux GBA et deux cartouches mais faites gaffe car vous pouvez taper l'autre joueur dans ce mode en ne faisant (soi-disant) pas exprès. Pour finir, un mode Survival vous permet d'affronter le maximum d'ennemis en une seule vie ce qui est assez balaise mais qui permet bien de s'entraîner.

Alors que manque-t-il à ce titre ? Côté technique, c'est assez faiblard. Les sprites sont assez détaillés mais loin d'être excellents. Les décors sont souvent assez creux et l'animation ne casse vraiment pas des briques. On pourra argumenter en expliquant que cela donne un côté rétro au jeu mais quand on voit des jeux du même style sur GBA comme l'excellent Gekido, on est en droit de penser qu'on se fout un peu de notre gueule. Mais il est vrai que les musiques rappelleront de bons souvenirs à tous les nostalgiques. Les novices du genre penseront que le jeu est assez répétitif mais c'est surtout parce qu'on a l'impression de voir tout le temps les mêmes ennemis avec juste les couleurs qui changent. Au final, Double Dargon Advance n'est pas le beat'me all du siècle mais ravira les fans ou tous ceux qui cherchent un titre pas prise de tête et bien défoulant.