7/10Dragon Ball Z Shin Budokai 2 - Test

/ Critique - écrit par Fen-X, le 14/01/2008
Notre verdict : 7/10 - Il n'y a que Budo qu'aille. (Fiche technique)

Tags : budokai dragon ball shin psp jeux mode

L'univers de Dragon Ball s'est toujours bien prêté aux jeux de baston. La franchise ayant plus de 20 ans, on ne compte plus le nombre de simulateurs de kamehameha sur nos chères consoles. A l'origine, ces jeux avaient marqué les esprits avec leur célèbre mode scroll, qui permettait aux joueurs de s'éloigner autant qu'ils voulaient, l'écran se scindant en 2 parties avec des super attaques aux allures de tour par tour. Après quelques vaches maigres sur PlayStation et Saturn, la qualité n'étant pas franchement au rendez-vous, c'est Dimps qui aura repris la main avec brio pour sa série Budokai. Une aussi bonne série sur une aussi forte licence, c'est un filon qui s'exploite, on n'est donc pas surpris de voir débarquer une série Shin Budokai sur PSP.

Les jeux de baston sur console portable, j'ai toujours eu un peu de mal. Il faut dire qu'à l'origine, on était loin de la fluidité que pouvait offrir une console de salon, et il n'était pas évident d'adapter le gameplay sur 2 boutons. Néanmoins, avec la puissance de la PSP et la présence des 6 boutons (le chiffre sacré pour ce genre de jeu), il est possible de faire quelque chose de sympa.

Mentos, the freshmaker.
Mentos, the freshmaker.
Shin Budokai 2
reprend presque tous les éléments qui auront fait le succès de son grand frère. Ca commence par une très bonne réalisation. Cet épisode PSP nous offre des graphismes en cell shading de haut vol pour une console portable, avec une fluidité parfaite à chaque instant. Celle-ci sera primordiale, le jeu étant très vif, il serait dommage de rater une téléportation car le super-kamehameha-qui-tue aura mis la console à genoux. Ces super attaques sont toujours aussi belles, bourrées d'effets dans tous les sens, bien que l'on pourra déplorer l'absence du Dragon Rush, cette attaque sous forme de cinématique où il fallait faire en sorte que son ennemi ne devine pas sur quelle touche on appuyait. On aura à la place un Aura Burst permettant d'enchaîner des combos et des coups paralysants à son adversaire.

Sur une console portable, on pouvait craindre une maniabilité pas forcément adaptée. Je me vois mal jouer avec Zangief sur un Street Fighter PSP par exemple, et enchaîner les combos à coups de tours complets sur ma croix directionnelle. A l'instar de Budokai, cet épisode PSP reprend les principes de direction+touche. Aussi les 2 coups spéciaux seront sur avant ou arrière et le rond (symbolisant l'énergie), l'ultime sur haut+rond, et la transformation sur bas+rond. Simple, non ? Cela fonctionne de la même manière pour toutes les autres actions. Un modèle de maniabilité, très bien conçu pour une console portable, ce qui évitera bien des énervements suite à une secousse du bus ou du métro.

Chargements, blablas, je veux me battre !
Chargements, blablas, je veux me battre !
En solo, Shin Budokai 2 offre un mode Another Road. Les fans de Dragon Ball Z se souviennent de notre cher Trunks venu d'un futur où Goku est mort (clin d'oeil et pouce levé) et où les androïdes règnent en maîtres. Après un voyage dans le passé, il est revenu dans son temps avec bien plus de puissance qu'il ne fallait pour anéantir les androïdes et Cell. Mais on se doute que Buu allait finir par montrer le bout de son nez, et c'est sur cette saga que se focalise Another Road. Un peu d'originalité, fini de refaire l'éternelle saga de Dragon Ball Z qu'on connaît tous, le mode scénarisé offre du contenu nouveau. Evidemment, on est très loin de la qualité de l'oeuvre de Toriyama, mais quand on a tué 412 fois Freezer sur Namek, qu'on a terminé 389 fois le Cell Game, et qu'on aura envoyé un Genkidama sur Buu 327 fois, ça fait du bien d'avoir autre chose à se mettre sous la dent.

Hélas, si ce Another Road partait d'une bonne idée, on ne peut pas dire que sa mise en place ait été des plus convaincantes. Pour faire simple, on a plusieurs chapitres, plusieurs épisodes par chapitre (et parfois même des chemins alternatifs qui peuvent entraîner une fin prématurée ou rejoindre la trame principale), avec ses passages d'histoire au début et à la fin, puis on se retrouve avec 2 compagnons sur une carte du monde à protéger des villages et combattre les méchants. Le soucis, c'est que chaque action entraîne un loooong chargement. Dialogue, chargement, re-dialogue, chargement, on choisit son personnage et on l'équipe, chargement, on arrive sur la carte à la rencontre du premier ennemi, chargement, on le bat, chargement, on choisit sa récompense, chargement, et ainsi de suite. Quand on voit que de nombreux combats durent quelques secondes, cela fait cher payé. Surtout qu'il faudra parfois combattre le même ennemi à de nombreuses reprises, car il aura été cloné et que chaque clone possède son ou ses senzus. Ces temps de chargements auraient déjà été gonflants sur une console de salon, alors sur une portable, c'est vraiment un calvaire. On pourra se rabattre sur un classique mode arcade, où les combats se succèdent avec un seul chargement entre chaque, un petit soulagement, mais c'est dommage de passer à côté d'une originalité dans un jeu Dragon Ball Z.

Les cartes aux stéroïdes, pour booster son personnage.
Les cartes aux stéroïdes,
pour booster son personnage.
Un jeu de combat, c'est aussi (et surtout) un jeu multijoueur. Pas de miracle à ce niveau. Le mode versus ne permettra pas de profiter du jeu en ligne, juste de jouer en mode ad hoc avec un ami. A noter que le magasin nous permet de dépenser l'argent gagné en solo pour obtenir de quoi créer une carte de joueur. On achète des dessins, des titres, on compose sa carte de visite, et on la partage dans la cour de récréation. Du gadget, en somme.

Shin Budokai 2 est, au même titre que son grand frère, une valeur sûre pour les amateurs de kamehameha. N'ayant pas goûté au premier, je ne pourrais pas vous dire si l'investissement en vaut la peine pour ceux qui le possèdent. Le gameplay et la réalisation relèguent au second plan cette faute difficilement pardonnable d'avoir abusé des temps de chargement.