Dolly - Interview

/ Interview - écrit par Emeric, le 14/05/2003

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Krinein s'est rendu au festival l'herbe en zik de Besançon et a rencontré pour vous Dolly, Mass Hysteria, Lofofora, Abdou Day et Unitone.

Je quitte prématurément le concert de Uless, groupe electro ayant remplacé à la dernière minute Bad Joke (dont le chanteur a dû être hospitalisé pour avoir ingurgité du détergent industriel) pour me rendre comme convenu à 19h45 devant la loge de Dolly.
La chanteuse Manu (Emanuelle Monet) m'ouvre tout sourire la porte et m'indique d'un geste du doigt de ne pas faire trop de bruit pour ne pas réveiller Michael qui s'octroie un moment de repis sur le sofa. Hasard de la rencontre, c'est dans une bibliothèque transformée pour l'événement en loge que j'interviewe Nico le guitariste du groupe. Il m'emmène donc à l'autre bout de la pièce et c'est en chuchotant que l'on entame la discussion.

Krinein : Qu'est-ce qui vous a motivé pour venir jouer ici à Besançon dans ce tout jeune festival "l'herbe en Zik" ?
Nicolas : Tu sais, nous on est là pour jouer, peu importe le lieu, de toute manière ce n'est pas nous qui décidons et puis Besançon est une ville agréable que l'on aime bien, on y est déjà venu plusieurs fois.

K : Fais-tu une différence entre un public de festival et un public qui vient vous voir en concert ?
N : Franchement, je ne crois pas et puis on joue de la même manière, on ne change pas la programmation.

K : Toujours dans cette ambiance concert, vous n'avez pas fait d'album live, envisagez-vous d'en faire un ?
N : C'est vrai que c'est quelque chose dont on nous parle souvent ; on avait déjà fait deux trois titres live et notammant un duo enregistré avec le chanteur des Stereophonics. Mais pour l'instant, ce n'est pas prévu, en tout cas pas pour le prochain CD. Peut-être après la prochaine tournée.
Mais bon, pour avoir une bonne restitution du live, faut qu'on mette un minimum de moyens pour le faire bien, pour que ça vale vraiment le coup.

K : Le dernier album est un véritable succès !
N : Ouais c'est vrai. C'est une bonne surprise d'autant plus qu'on s'est arrêté assez longtemps entre Plein Air et le précédent, on a bringué un an et demi / deux ans et la chose la plus importante était de savoir si on pouvait toujours faire des concerts et retrouver du monde et donc pour les concerts , la phase numéro une était remplie. On a ensuite enchaîné avec l'album. On en est à trois singles !

K : Sinon la scène française rock se porte plutôt bien en ce moment, as-tu une explication ?
N : Je pense que c'est un phénomène de mode et comme tout phénomène de mode, les médias plongent dedans.

K : Dans cette scène, qu'écoutes-tu ? Quel est par exemple ton dernier album acheté ?
N : [petit temps de réflexion] et bien... ah si, les White Stripes, mais c'est pas français ; alors attends [reflexion] je ne vois pas là, j'ai un trou à chaque fois qu'on me pose la question.

K : J'ai entendu le duo Manu / Gabriel Evan, est-ce que le groupe "entier" a envie de tenter l'expérience ?
N : Et bien, on a effectivement quelques idées pour le prochain album, mais tant que ce n'est pas fait... Je ne peux rien te dire pour le moment.
C'est une autre manière de travailler, avec encore plus de contacts.

K : J'ai lu dans une interview que ça ne déplairait pas au groupe Artsonic d'ouvrir pour vous, est-ce que cela te surprend ?
N : Non, pas trop en fait ; on a déjà partagé la scène avec des groupes plutôt métal. En tout cas, ça ne me dérangerait pas.

K : Une réaction à propos des nouvelles réformes du gouvernement concernant le statut des intermittants du spectacle ?
N : Je ne suis pas trop au courant de quoi il s'agit.

K : En gros, cette mesure risque de défavoriser les "petits" artistes car implique un plus grand nombre d'heures de travail avec des compensations chômage revues à la baisse.
N : C'est pas très réjouissant tout ça, on sera là pour manifester.

K : Et la suite des événements ?
N : On est toujours en tournée et on commence à préparer le prochain album qui sortira dans moins d'un an ! Ce sera beaucoup plus rapide que pour le précédent car on a notre propre studio à la maison, donc on peut bosser plus facilement, pas de pression ni contrainte. On travaille plus librement.

K : Vous restez pour la fin du festival ?
N : On reste demain pour Mass, ça va être une belle fête, mais on a ensuite un concert en Suisse donc on ne sera pas là pour Lofo.

Remerciements à Nicolas et Olivier.