El Matador - Preview

/ Preview - écrit par gyzmo, le 09/09/2006

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MATADOR n.m. (mot esp., de matar, tuer).
Dans les courses de taureaux, celui qui, ayant reçu l'alternative, est chargé de la mise à mort de l'animal.

Des sabots qui frottent le sable. Des cornes qui brassent le vide. Passe de capote fait la danseuse ridicule. Oooooolé ! chante la foule en délire. Tercio de piques, estocade et descabello... Une fête autour d'une Tombe. Que notre Francis Cabrel national se rassure, El Matador n'est pas le premier jeu vidéo d'action à la troisième personne prenant comme contexte les arènes de la Corrida. Initialement prévue pour le mois de juin (puis repoussé à août pour finalement être programmé fin septembre), la nouvelle attraction des tchèques de Plastic Reality (Toy Trains, Korea : Forgotten Conflict) nous met en fait dans la peau de Victor Corbet, agent de la DEA en guerre contre une vaste association de narcotrafiquants colombiens. Votre objectif : éliminer un par un les chefs de cet orchestre mafieux (tiens, tiens... j'ai déjà entendu cela quelque part...)

Inutile de tourner longtemps autour du pot, El Matador se situe dans la moyenne des jeux vidéo qui se contentent de suivre les apparentes bonnes recettes sans y apporter une touche de personnalité. En tout cas, la version démo que nous avons testé tend à conforter ce manque de caractère. Déjà, le background choisi n'est pas des plus inédits : base d'entraînement, ruelles étroites et garages souterrains, docks désaffectés... L'esthétisme de ces environnements est par contre soigné. Détails décoratifs, textures fines et profondeur de champs importante étant les principales qualités du soft. Il est d'ailleurs regrettable de ne pas pouvoir profiter de tout ceci en dehors du seul et unique sentier battu imposé par le level design. Au sein d'itinéraires aussi balisés, on se doute bien que l'infiltration promise par les développeurs soit passée à la trappe de la programmation (à l'instar de l'utilisation des véhicules, cela dit). Heureusement (ironie inside), le fameux bullet time n'a pas été écarté du projet. Pour un jeu qui base son intérêt sur le réalisme (des architectures et de son interaction, du choix impressionnant d'authentiques armes, des affrontements coriaces ou de l'intelligence artificielle assez intéressante de vos coéquipiers), un tel gadget ne peut que tirer le tout vers le fantasque. Sans compter que son utilisation fréquente atténue considérablement monsieur Action et sa petite soeur Adrénaline, autres présumés points forts du soft.


En fin de compte, les gens de Plastic Reality ne nous donne à grignoter que du convenu un tantinet caricatural (les adversaires semblent tout droit sorti du film Commando, référence ultime en matière de "profondeur psychologique"). Une double démo ultra scriptée dans laquelle votre insipide Victor Corbet doit tracer son chemin à travers des embuscades prévisibles et sous le feu d'un ennemi aux initiatives tactiques peu surprenantes. Au milieu de madame Convention et son frérot Ennui, en plus d'un arsenal destructeur et colossal, l'outil bullet time se révèle trop pratique, facilitant ainsi la progression du joueur. Le niveau de difficulté sera bien entendu à élever pour corser l'aventure, mais bon... Nul doute que, tout comme le partiellement comparable (mais plus fun et complet) Just Cause dont nous vous avions parlé précédemment, El Matador contentera sa foule en délire. Toutes ces maigrelettes observations restent à confirmer avec le possible test de la version définitive...

Hay que bailar de nuevo
Y mataremos otros