Fury - Bêta test

/ Preview - écrit par Fen-X, le 28/07/2007

Tags : fury test mode souris bowser version logiciel

Comme de nombreux MMOs, Fury ouvre ses portes lors d'une bêta test, l'occasion de faire le tour d'un jeu qui cherche à être différent de ses concurrents.

Le multijoueur est devenu la préoccupation principale de nombreux développeurs de jeux, provocant l'explosion des jeux en ligne massivement multijoueur. Chacun tente de se démarquer en proposant une originalité plus ou moins marquée, ou en axant le gameplay sur un point précis. Dans le cas de Fury, c'est le PvP (Players versus Players, joueurs contre joueurs) qui a été choisi.

Le match va commencer, mais j'ai perdu mes pieds.
Le match va commencer, mais j'ai perdu mes pieds.
Se rapprochant plus d'un Guild Wars que d'un MMORPG classique, Fury propose la même gestion du monde : les villes sont communes à tous les joueurs, et le contenu est instancié. Mais en ce qui concerne Fury, le contenu se résume à des arènes PvP, et rien d'autre.

Assez proche des îles antagonistes de Guild Wars dans son principe, Fury propose aussi une action proche d'un TPS (Third Personal Shooter). Les villes rassemblent de nombreux PNJ qui vous permettront de faire progresser votre personnage (en achetant des sorts, par exemple) ainsi que d'autres vous permettant d'accéder aux arènes, chacun proposant un mode de jeu différent. Lorsque vous parlez à ces maîtres d'arène, ceux-ci vous placent en queue pour un match, et le combat peut commencer.

Les arènes sont assez petites, leur architecture est on ne peut plus classique, et leur influence sur le gameplay est anecdotique. En somme, le choix de l'arène se fait principalement sur deux aspects : le visuel, et l'emplacement des bonus. En effet, à la manière d'un FPS, divers bonus sont disséminés un peu partout dans l'arène, allant du bonus de dégâts aux soins, en passant par divers boucliers élémentaires. Il faut donc apprendre à se déplacer correctement sur la carte pour ramasser ces bonus avant ses adversaires.

L'affreuse cité principale.
L'affreuse cité principale.
Si on veut de l'action, avec Fury, on est servi. Pour ce qui est de la tactique ou de la stratégie, c'est un autre problème. Les sorts se divisent principalement en deux catégories : ceux qui rapportent des charges, et ceux qui en dépensent. Les premiers devront donc être lancés pour permettre aux seconds, plus puissants, de l'être à leur tour. Les combats se font donc sans pause, d'autant que les sorts ne nécessitent pour la grande majorité aucun temps d'incantation ou de recharge. Le soucis, c'est que l'on ne réfléchit plus vraiment aux sorts qu'on lance. On se contente de tout balancer à toute vitesse pour accumuler plus vite des charges afin de les relâcher pour ses plus gros sorts.

L'équipement se gagne à la fin de chaque arène, où on est récompensé selon ses performances. Divers objets seront proposés, et un tirage au sort permettra de désigner qui emportera chacun d'eux. La fin d'une arène symbolise aussi un gain de points de rank, l'équivalent des niveaux sur Fury, mais adaptés à un jeu qui ne propose que du PvP.

Un lac de pétrole, original.
Un lac de pétrole, original.
On pourra incarner 8 classes parmi : le Warden, le Champion, le Destroyer, l'Invoker, le Healer, le Defiler, l'Overlord, et l'Oracle, qui correspondent toutes plus ou moins à des classes génériques qu'on rencontre régulièrement dans ce genre de jeu.

En utilisant l'Unreal Engine 3, Fury prouve qu'un moteur graphique de renom ne fait pas un joli jeu. Moins marron que la next-gen habituelle, il se rattrape en doublant la dose de bloom. Ouf, il a failli passer pour un jeu d'ancienne génération, il l'a échappé belle.

Les décors sont vides, les arènes sont petites et les villes en couloirs (quelle idée). Quant aux effets, même ceux qui semblent pourtant aujourd'hui plutôt maîtrisés sont loin d'être réussis, comme l'eau qui a un aspect bien plus proche du pétrole. Ceux des sorts sont réduits au strict minimum, rendant difficile l'identification d'un sort en se basant uniquement sur le visuel. Et comme l'ambiance sonore est à l'image de la qualité graphique, il ne faudra pas non plus compter sur son oreille.

Spam, spam, spam.
Spam, spam, spam.
Les avatars, pour leur part, sont tous plus laids les uns que les autres, en plus de ne permettre qu'une personnalisation très réduite. Pour une fois, on croisera peu d'avatars féminins, pourtant souvent majoritaires sur ce type de jeu, les joueurs ayant sans doute abandonné l'idée de pouvoir créer la beauté fatale de leurs rêves.

Mais si au moins, malgré sa laideur, il pouvait se montrer capable de tourner sur la majorité des machines... Ce n'est même pas le cas, Fury se paye le luxe de ramer sur un Core 2 Duo, 2 Go de RAM, et une 8800 GTX ! Les développeurs ont beau tenter de nous rassurer en parlant de leur travail sur l'optimisation du moteur de jeu, je vois mal comment ils pourront à ce point améliorer les choses alors que la sortie du jeu est si proche.

L'univers de Fury est très classique, de l'héroïc fantasy comme on en voit partout, la réalisation en moins. Quant au scénario, il aurait presque du mal à rivaliser avec celui de jeux comme Unreal Tournament, mais je doute que les joueurs pouvant être intéressés par Fury puissent accorder une grande importance au background.

Fury propose un peu d'originalité dans les jeux en ligne, en proposant un jeu situé entre le MMORPG et le FPS en arène. Cependant, la réalisation est loin d'être à la hauteur et il faudra que Auran redouble d'efforts pour proposer un jeu au moins correct d'ici sa sortie. Espérons que la mention habituelle faisant état d'une version bêta loin de la qualité d'une version finale soit vraie, pour une fois.