7/10God of War : Chains of Olympus (vs Ghost of Sparta) - Test rétro

/ Critique - écrit par Islara, le 08/12/2012
Notre verdict : 7/10 - Drogué(e) à God of War ! (Fiche technique)

Les temps sont durs, c'est la crise, il faut gérer son budget au centime près, les dépenses intempestives n'ont plus droit de cité. Certes Noël approche, mais les cadeaux seront peu nombreux face au florilège de nouvelles sorties.

Alors, au lieu de perdre bêtement toutes vos économies dans un Assassin's Creed III ou un Call of Duty Black Ops II (60 €), c'est peut-être le moment ou jamais de profiter des jeux que vous n'aviez pas pu acheter à l'époque, ces jeux qui étaient chers et ne le sont plus, ces jeux qui se jouent sur les consoles de la génération précédente.

Les belles surprises...

God of War : Chains of Olympus (vs Ghost of Sparta) - Test rétro
Hélios a disparu !
Aujourd'hui, c'est God of War : Chains of Olympus que Krinein vous propose vu son prix modique (9 € grand maximum, parfois 5 €). Ah, ça c'est de la belle licence God of War - GoW pour les intimes. Cet épisode-là n'est pas le plus emblématique mais il recèle de grandes qualités que, étonnamment, Ghost of Sparta, sorti 2 ans après, n'avait pas reprises.

Vous le comprendrez, on comparera largement ces deux opus, puisque nous avions déjà testé le second. Donc, première qualité et belle surprise, c'est la part assez importante laissée à la réflexion et à l'exploration, qui est en principe un des ingrédients incontournables de GoW. Alors que dans Ghost of Sparta, on ne se retrouvait jamais vraiment bloqué(e) à tourner en rond, cela se produit à plusieurs reprises dans Chains of Olympus. Les solutions le concernant ont même été obligées de réaliser un schéma pour certains passages, c'est dire... Ajouter une belle petite dose de réflexion à un jeu aussi bourrin que GoW, c'est délectable. On casse ainsi le rythme, on permet au joueur de relâcher la tension nerveuse après des combats bien rudes, et on savoure bien plus l'atmosphère graphique et sonore largement travaillée, laquelle constitue un autre gros point fort de la série. Les GoW sont d'ailleurs parmi les plus beaux jeux de la PSP.

God of War : Chains of Olympus (vs Ghost of Sparta) - Test rétro
Où vais-je ?
Seconde belle surprise, et en principe toujours passage obligé d'un GoW, c'est le vrai scénario derrière le jeu, un scénario qui n'est pas là juste parce qu'il en faut bien un. Là encore, Chains of Olympus prend le contre-pied de Ghost of Sparta, où l'histoire téléphonée et assez fouillie ne convainquait pas du tout. Ici, on se laisse largement séduire par la narration en demi-teinte du plus grand crime de Kratos et de la culpabilité dévorante de celui-ci qui en découle. La fin dramatique n'est pas non plus sans nous émouvoir. Cette partie tragique s'associe à de sombres manipulations des dieux, en l'occurrence la disparition d'Hélios, que Kratos devra retrouver afin d'éviter la fin du monde. Cet aspect-là est certes ultra déjà-vu mais il passe en réalité très bien avec l'autre partie et donne une totale logique aux différents lieux que Kratos visitera. Chains of Olympus constitue d'ailleurs une sorte de préquelle bien agréable dans la série alors que Ghost of Sparta jonglait trop sur les périodes.

 

...d'un opus trop court et trop facile, mais d'une série incontournable

Alors évidemment, quand on sait que la durée de vie est assez rachitique, 8H grand maximum en prenant son temps (défaut que, pour le coup, Ghost of Sparta avait gommé), que les combats sont plutôt faciles (sauf la boss de fin), on God of War : Chains of Olympus (vs Ghost of Sparta) - Test rétro
Impressionnant mais pas si dur
peut hésiter à se lancer dans l'affaire. Il n'y a au surplus que cinq défis contre treize dans l'opus suivant.

Sachez néanmoins, que si vous prenez le mode dieu, vous y trouverez quand même votre compte et que les défis sont bien plus rudes que dans Ghost of Sparta. Le manque de difficulté et de durée de vie sont donc un peu compensés.

Quoi qu'il en soit, pour 6 ou 9 €, on passe largement outre ces défauts. Un sentiment de nostalgie empreint tout(e) joueur(euse) qui a touché à God of War. Son atmosphère unique (en mettant à part les scènes sexuelles en QTE qui restent toujours assez désagréables, en tout cas quand on est une joueuse), l'adrénaline qu'il provoque car chaque bête est toujours plus forte et toujours plus énorme, sa bande-son remarquable et ses graphismes majestueux sont irrésistibles même sur un petit opus comme Chains of Olympus. Combien ont dit qu'ils étaient en manque de God of War ? Beaucoup, dont nous, sur Krinein.