7/10Mario Party 10 - Test Wii U

/ Critique - écrit par Guillaume, le 14/04/2015
Notre verdict : 7/10 - Party pris (Fiche technique)

Tags : party mario jeux bowser amiibo mode wii

Mario Party fait son entrée sur Wii U avec le dixième épisode de la licence. Aucune prise de risque, un rythme un peu lent, mais toujours du bon fun que l'on partage entre amis ou en famille.

Mario Party 10, c’est la nouvelle mouture du - maintenant très connu - jeu Mario Party, mais cette fois sur Wii U. Pour les retardataires, sachez qu’il s’agit d’un jeu de plateau sur console, un jeu de l'oie amélioré et pimenté par un ensemble de défis (les mini-jeux), tantôt en équipe, tantôt en solo, destinés à amener un peu de diversité et de reconnaissance des qualités de coordinations à la manette de chacun.

Mario Party, pendant longtemps, ce fut exactement ça. Un jeu dans lequel on s’ennuie en attendant son tour, sauf lorsque survient un mini-jeu. Avec cette version 10, la donne n’a pas fondamentalement changé. Le rythme n’est pas particulièrement transcendant, notamment à cause de beaucoup de pauses forcées qui tendent à faire trépasser tout être présent dans la pièce.

Pourtant, grâce aux aménagements que l’on doit à l’épisode 9, tous les personnages parcourent le plateau de jeu sur un seul chariot, si bien que les parties sont plutôt courtes et que l’on ne s’éternise plus trop à cause d’un malchanceux faisant toujours des 1 avec son dé. Les puristes crieront au scandale, mais je dois dire que j’adore complètement ce parti-pris qui me permet de pouvoir enfin apprécier la licence à sa juste valeur.

Mario Party 10 - Test Wii U
DR.

L’ennui montre pourtant bien vite le bout de son nez, quoi que l’on fasse. En effet, ce n’est pas du tout sérieux, mais le nombre de plateaux de jeux est tellement bas que l’on se demande après 2 heures de jeu si l’on sera amené à se recoller un jour devant l’écran. Pourquoi pas plus de diversité ? Vu le prix d’un Mario Party, on pourrait avoir le droit à un peu plus d’efforts de la part de Nintendo. Sincèrement, on a l’habitude d’évoluer dans des jeux où le design des niveaux évolue tout au long des 7 à 12 heures qu’il faut pour les finir, et voilà que Big N s’octroi le droit de proposer autant de variété que la carte de chez McDo. Ce n’est pas du tout sérieux !

Pour contrer cet aspect bien famélique, les développeurs proposent un mode « Bowser Party » dans lequel le gameplay asynchrone de la Wii U est mis à profit. L’un des joueurs joue le très très méchant Bowser parti aux trousses des autres joueurs. Un mode de jeu qui n’apporte pas grand chose, hormis une toute petite poignée de mini-jeux et une difficulté particulièrement mal dosée. Parions que Bowser gagnera sans soucis la très grande majorité des manches.

Un mode « Amiiboo Party » existe aussi, mais il n’y a pas grand chose à en dire sinon que son design est plus classique que celui du reste du jeu et qu’il faut utiliser un amiiboo pour y accéder.

Mario Party 10 - Test Wii U
DR.

Malgré l’envie manifeste d’en faire le moins possible, les équipes de Nintendo sont tout de même parvenues à sortir un jeu que l’on apprécie. Il y a toujours de quoi se marrer quand les potes glissent d’une plateforme, frappent une bombe avec leur club de golf, se font écraser par Bowser. On excusera donc dans une certaine mesure le manque d’ambition de cet épisode 10, qui ne demande presque aucun skill lors des mini-jeux et qui surtout fait la part bien trop belle au hasard.

On a beau dire, mais quand lors de la dernière ligne droite on passe de leader à dernier, et de loin, on a toujours la haine.

C’est vrai que c’est un peu le fond de commerce de Nintendo que de permettre de jouer en famille sans pour autant que les plus grands gagnent toujours. Et ça marche, il faut bien le dire. On s’amuse, on rigole, on se chamaille, on se réconcilie, on gagne, on perd. C’est bien l’essentiel avec ce type de jeu.

Finalement, Mario Party, c’est un peu une valeur sûre, idéale pour s’amuser assez largement entre amis, pendant l’apéro ou après le dessert. Mais ce n’est pas du tout le genre de jeu que l’on parcourt seul, ou de façon intensive. Il n’y a juste pas assez de matière, pas assez d’ambition. Le genre de breuvage que l’on sert dans un gobelet plastique plutôt que dans un verre à pied.