9/10Meteos - Test

/ Critique - écrit par Islara, le 14/08/2006
Notre verdict : 9/10 - Un des jeux les plus originaux sur DS (Fiche technique)

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« L'univers est en danger ! Une planète menace à elle seule tous les astres ! Son nom : Meteo...

De Meteo part un flot sans fin d'une matière fantasmagorique, les Météos. Cette matière recouvre et écrase les astres, étouffant progressivement l'éclat de la galaxie. Soudain, par hasard, 3 Météos du même type se retrouvent alignés. Leur fusion les enflamme et les renvoie dans l'espace.

La défense s'organise. Les civilisations de chaque planète ripostent en fusionnant les Météos chacune à leur manière. Ainsi commence un combat d'une ampleur jamais vue ! Le Metamo Ark, un vaisseau fait de Météos, est conçu pour imiter Meteo et égaler sa puissance. A son bord, une civilisation ose braver le danger sidéral. »

(Prologue de Meteos ; © Nintendo).


Tel est le texte d'introduction du jeu Meteos, accompagné d'une vidéo magnifiquement travaillée qui vous en jette plein la vue et vous bombarde d'explosions, de météorites, de planètes et d'étoiles, avec une musique digne de la guerre des étoiles. Le décor est d'emblée posé : un jeu de grande envergure.

Un principe simple pour un jeu compliqué

Non, il ne s'agit pas d'un jeu de guerre intersidéral classique où vous détruisez des ennemis à coups de canons lasers.

Votre écran tactile se compose pour les ¾ d'un espace rectangulaire vertical plus ou moins large selon la planète que vous choisissez, rectangle où tombent des petits cubes, appelés météos, de formes et de couleurs tellement variées que parfois ils ne ressemblent plus beaucoup à des cubes. Ces météos sont envoyés par la vilaine et méchante planète Meteo qui cherche à détruire l'univers.

Avec votre stylet, votre but est d'aligner horizontalement ou verticalement au moins 3 (ou plus) météos identiques (même forme + même couleur) afin que lesdits météos repartent dans l'espace et ne détruisent pas la planète que vous protégez. Vous ne pouvez les déplacer que verticalement dans leur colonne, mais vous pouvez aller du haut jusqu'en bas.

Sur la droite de cet espace de jeu, un gravitron vous permet de régler la gravité de la planète et de faire tomber les météos plus ou moins vite. A gauche, vous visualisez les planètes de vos adversaires.

Quant à l'écran du haut, il vous montre au choix l'ensemble des planètes adverses ou l'écran de celles-ci (dans le but évident de surveiller les actions de l'adversaire et l'état de remplissage de météos de sa planète).

Simple ? Pas tant que ça.

Au départ, on trouve ce jeu un peu difficile. On a l'impression que ça va trop vite, on a dû mal à visualiser les alignements possibles, à faire le vertical et l'horizontal. Puis, au fur et à mesure que l'on joue, on n'aligne plus 3 mais 4, 6 ou même 7 météos. On cumule l'horizontal et le vertical, on fait 5 ou 6 enchaînements en quelques secondes, on prépare les alignements à l'avance, on vide l'écran, on active le gravitron en quasi-permanence...

En fait, la marge de progression est énorme et le jeu nous révèle de nouvelles stratégies que l'on ne soupçonnait pas ; l'envie se fait alors grande de faire toujours mieux, toujours plus et toujours plus vite.

La tentation est grande de comparer Météos à Tetris (objets qui tombent et espace de jeu rectangulaire). Mais, soyons honnêtes, Tetris n'arrive pas à la cheville de Météos. D'une, Tetris ne bénéficiait pas de l'écran tactile. De deux et surtout, les possibilités de stratégies sont bien moindres. Et puis, les concepteurs n'ont pas lésiné sur la richesse des modes de jeu et sur la qualité graphique et sonore, gros point faible du Tetris de base (à voir pour le nouveau Tetis sorti sur DS).

 

Une richesse infinie

Immensément riche, Météos l'est :

Parce qu'il faut débloquer pas moins de 28 planètes (vous en avez 4 au départ).

Parce que les planètes n'ont pas que pour seules différences leur couleur, leur musique, leurs météos ou leur décor. La gravité y est à chaque fois totalement différente et votre stratégie devra s'adapter et se modeler en fonction de chacune de ces planètes. Cette variété donne alors au joueur un sentiment de renouveau assez permanent ainsi qu'une grande satisfaction : chaque personne trouvera midi à sa porte et sa planète préférée avec un si large choix.

Parce que le jeu vous offre quand même 16 objets différents dont les effets sont plus que variés (vidage complet de l'écran, fumigène pour masquer l'écran, blocage du gravitron, coup de marteau, bombe horizontale ou croix...). Et l'on peut en prime en paramétrer la vitesse d'apparition (jamais, peu souvent, souvent, très souvent). Une fois de plus, il y en a pour tous les goûts.

Parce que le jeu se décompose en 5 modes de jeu tous passionnants (sauf un) :

1) mode normal : on joue contre l'ordinateur (jusqu'à 4 planètes adverses) ; le but est d'envoyer à la ou aux planètes adverses un maximum de météos ; on peut y régler le niveau de l'ordinateur, la difficulté (qui sont 2 paramètres différents : le 2ème correspond à la variété des météos qui tombent, car parfois ils tombent plutôt bien et parfois beaucoup moins bien), le nombre de vie et la condition de victoire : victoire au point dans un certains laps de temps ou victoire par destruction ; l'on peut le qualifier de mode d'entraînement ou de mode d'essai. Ce n'est pas le plus palpitant.

2) mode hyperespace : vous enchaînez à la suite le passage sur 7 ou 8 planètes avec le Métamo Ark de l'intro, ce mode se subdivisant lui-même en 3 plans de vol différents (route linéaire ; route en arborescence ; route avec des objectifs à remplir sur chaque planète ; cette dernière route est évidemment l'une des plus intéressantes puisque l'on trépigne d'envie de remplir tous les objectifs) ; ce mode a pour avantage principal de nous faire découvrir des planètes que l'on n'a pas encore débloquées, faisant ainsi saliver le joueur ; la difficulté du 3ème plan de vol ajoute énormément d'intérêt au jeu mais en découragera peut-être quelques uns. Ce mode, sans que vous vous en aperceviez, vous fera beaucoup progresser.

3) mode défi chrono : il est divisé lui aussi en 4 sous-modes : renvoyer en un minimum de temps 100 ou 1000 météos, faire le maximum de points en 2 ou 5 minutes, le tout sur des planètes prédéfinies ; quand vous commencerez à devenir moins nul (car il ne faut pas se mentir : la marge de progression est tellement énorme dans ce jeu, qu'au début, oui, on est nul) et que le mode hyperespace vous lassera ou vous découragera un peu, vous passerez par une phase 100 % mode défi chrono. Vous essaierez d'améliorer vos scores sans cesse ou de battre le score de votre frère, soeur ou ami, de quelques dixièmes. Ce mode, comme le mode hyperespace, vous fera aussi beaucoup progresser. Pour vous donner une idée des possibilités de progression, sachez que, dans un premier temps, vous renverrez par exemple les 100 météos en environ 30 secondes. Puis, quand vous serez un maître en la matière, vous le ferez en 8 secondes...

4) mode multi-joueur : comme tout jeu Nintendo DS qui se respecte, un mode multi-joueur est à votre disposition ; le principe : chaque joueur, quand il renvoie des météos, les adresse en fait à son adversaire : très drôle ; mais très stressant : quand on joue à 4, les météos tombent par énormes blocs ; seul bémol : la connexion wi-fi rame un peu et cela a pour conséquence que votre écran tactile fait les déplacements de météos moins vite ou qu'il ne les enregistre pas. Peut-être qu'avec la meilleure qualité de l'écran tactile de la DS Lite, cet inconvénient se ressentira moins.

5) mode déluge : c'est le mode absolument sans intérêt. Le but est de tenir le plus longtemps possible. Il n'y a pas d'adversaire. En plus, il est redondant avec le mode normal où on peut aussi jouer sans mettre d'adversaire.

Enfin, le mode de déblocage présente une certaine originalité : les choses à débloquer (planètes, objets et même musiques) s'achètent (jusque là, rien d'exceptionnel), mais elles s'achètent avec les météos que vous renvoyez dans l'espace au cours de vos parties. Le jeu a dénommé cette opération d'achat la fusion (respect de l'univers du jeu oblige). En fait, les météos, qui sont de la matière, fusionnent pour créer les planètes... Logique. Bref, un de vos nombreux buts sera donc de collectionner le plus de météos possibles, mais pas n'importe lesquels, car chaque planète a besoin d'un ou plusieurs types de météos (eau, feu, solaire, végétal, lumière, électrique, zoologique, obscur, fer, air, esprit, temporel).

Faisant preuve d'une certaine compassion pour le joueur découragé à l'idée de devoir collecter des milliers et des milliers de météos pour une planète, vous pouvez aussi vous épargnez de les acheter (et de dépenser certaines de vos précieuses matières assez rares), en accomplissant certaines conditions (descendre en dessous des 30 secondes au défi chrono 100 météos, faire 8 fins différentes au mode hyperespace, faire plus de 500 000 points sur la route linéaire...).


Qualité graphique et sonore

A n'en pas douter, les concepteurs ont vraiment mis le paquet sur l'univers graphique et sonore du jeu. Les bruitages collent complètement à l'univers intersidéral. Les couleurs sont extrêmement variées et vives. Les musiques, déconcertantes, vont du type techno à la musique d'ambiance asiatique en passant par le genre orchestral d'un film d'action ou le style rap... En tout, il y a ainsi 41 musiques, que l'on peut même débloquer et faire passer dans un tourne disque du 3ème millénaire dans le menu « extra ». On en vient presque à regretter de ne pas pouvoir les télécharger.

Les formes des météos sont très travaillées et diversifiées ; des mini-séquences vidéo parsèment le jeu et les modes. Ne serait-ce que le menu lui-même et sa très belle présentation donne tout de suite envie de jouer.


Un excellent jeu de stratégie et de réflexion, porté par un univers graphique et sonore de type intersidéral vraiment très réussi, comportant toutes les qualité requises pour passionner le joueur : richesse et complexité, bon dosage de la difficulté, très grande marge de progression (où même le débutant se fait plaisir), très longue durée de vie.

Un jeu qui donne une idée de ce que peut receler d'exceptionnel et de jamais vu la révolutionnaire console avec écran tactile qu'est la DS.

Ainsi bravo aux concepteurs, qui ont même pensé à proposer un paramétrage pour les gauchers.

Sorti le 23 septembre 2005.
A noter que Q Entertainment est aussi l'auteur du jeu Lumines (non testé) sorti sur PSP, dont la réputation est tout aussi excellente que Meteos (mise à part l'absence d'écran tactile).


QUELQUES ASTUCES

- le déblocage de planètes par le remplissage de certaines conditions : la planète Météo se débloque quand vous avez fait 8 fins différentes en mode hyperespace ; une autre est débloquée si vous faites plus de 500 000 points dans la ligne droite de l'hyperespace ; une autre si vous faites moins de 3 min au mode 1000 météos ou 30 secondes au mode 100 météos.

- à la fin du mode hyperespace, au générique, il y a un écran avec des petits météos qui tombent : ce n'est pas que de la déco : si vous les faites décoller, ils s'ajouteront à votre stock de météos (et en plus vous aurez des points). En plus, on obtient une fois sur deux un élément rare.

- en mode hyperespace, si vous perdez à un moment, vous pouvez recommencer à l'infini mais tous les météos que vous aurez renvoyés seront alors perdus ; de plus, l'ordi vous retranche beaucoup de points ; bref, mieux vaut réussir tout d'un coup (surtout si vous avez chopé un élément rare).

- dans le mode "mission" du mode hyperespace, pour atteindre la planète Météo située tout en haut, mieux vaut passer d'abord par les planètes tout en bas où les missions sont plus faciles (après la 3ème, où la mission est de gagner en plus d'une minute, vous serez alors redirigé complètement vers le haut).

- pour les modes défi 100 ou 1000 : pas 36 solutions : il faut jouer du gravitron à mort. Il en est d'ailleurs de même quand vous jouez à 3 ou 4. Idem dans le mode "mission" du mode hyperespace quand la difficulté est élevée (4 ou 5 étoiles) et que vous êtes contre 3 planètes.

- si vous n'avez pas encore investi dans un protecteur d'écran, faîtes-le (entre 2 et 5 €). Complètement absorbés voire stressés par le jeu, vous appuierez parfois très fort avec votre stylet pour déplacer mes météos sans même vous en rendre compte.