7/10Need For Speed ProStreet - Test

/ Critique - écrit par EvilPNMI, le 28/12/2007
Notre verdict : 7/10 - Vous en reprendrez bien un pneu? (Fiche technique)

Tags : speed for need courses prostreet course jeux

Je suis Ryan Cooper, j'ai mangé des kilomètres d'asphalte pour devenir le meilleur et avoir la caisse la plus laide possible. Un jour elle sera mienne, oh oui...

Need for Speed Pro Street, l'énième suite d'une saga décriée, pointe le bout de son capot en carbone. Après les courses nocturnes illégales (Underground 1 et 2), les courses illégales tout court, avec le retour de la police (Most Wanted et Carbon), Pro Street nous plonge dans l'univers des courses de voitures, avec circuit et concours de frime, le tout dans une ambiance de kermesse à Plounevez-Moëdec.

Vous êtes Ryan Cooper, jeune espoir de la course automobile, et jusqu'ici vous traîniez dans les petites courses minables et illégales. Mais vous voici dans la place des courses officiels, avec ses circuits, ses babes, sa foule en délire et son animateur à la voix pleine de reverb'. Haa, surtout qu'aujourd'hui vous avez Je suis sûr que vous rêvez de devenir une étoile.
Je suis sûr que vous rêvez de devenir une étoile.
l'occasion de vous faire remarquer par le number one, le Roi des Rois, Ryo Watanabe. Une telle occasion ne se manque pas et après un bref commentaire dudit champion, vous vous sautez dans le siège baquet de votre voiture pour votre première course. Une fois la course pliée (et un gros morceau du capot ou de la portière avec), vous découvrez que Ryo n'a que mépris pour les petits coureurs qui débutent. Il ne vous reste qu'une solution : grimper dans les échelons du milieu et rabattre le caquet de ce jeune paltoquet prétentieux, qui en plus vous a enfumé en faisant un burn sous votre nez.

On entre alors dans le monde merveilleux des courses à enchaîner pour grappiller cash et gloire, et si au début les courses peuvent vous paraître un peu ardues, un petit détour par le garage pour gonfler le moteur et tout ira mieux. Need for Speed Pro Street se décompose donc en « Jours de Courses » représentant un ensemble de courses de grip (course classique), grip catégories (course classique ou deux groupes de voitures de puissance différente se tirent la bourre), sprint 400 ou 800 m, ou drift (concours de caisses à savon). Les courses de grip pourront également se transformer en « contre-la-montre » ou « course aux segments ». Ce dernier mode est assez amusant, pour chaque portion du circuit, vous disposez d'un capital de points qui défile tant que vous n'avez pas passé les checkpoints. Contrôler ces points vous assure la victoire, peut-être le moins ennuyeux des modes de courses.

Pour les premiers Jours de Course, vous n'aurez besoin que de deux voitures, une pour le grip et l'autre pour le sprint. La voiture servant pour l'une des épreuves ne pouvant servir pour l'autre, on évite le syndrôme de la voiture polyvalente ultra puissante qui caractérisait les épisodes précédents. Pas de craintes à avoir cependant, gérer son garage n'est vraiment pas compliqué pour autant, même s'il s'agrandit considérablement au fur et à mesure que vous achetez ou gagnez des véhicules.

Vert, ça passe. Rouge, ça passe, mais moins bien.
Vert, ça passe. Rouge, ça passe, mais moins bien.
Si vous avez peur du côté course de voitures où « il faut faire attention à sa trajectoire sinon c'est la dernière place », vous pouvez être rassuré. En effet, tout est fait pour aider le débutant comme l'expert avec trois modes de conduite : débutant où la voiture ralentit magiquement aux entrées de virage, intermédiaire où le freinage vous est confié mais la direction assistée active, et « as du volant », où toutes ces options sont désactivées. Pour l'avoir testé, ce mode est presque injouable avec une manette X360, et le mode facile l'est ridiculement. De plus, il est possible d'afficher des lignes vertes qui vous montre la trajectoire à suivre, lignes vertes qui deviennent rouges si vous allez trop vite. Suivre cette trajectoire idéale permet de gagner quelques précieuses secondes sur vos adversaires.

Autre point, la faiblesse de l'intelligence artificielle fait que les courses de grip sont relativement faciles. Les autres pilotes s'entêtent à suivre la courbe parfaite, et freinent à l'extrême aux entrées de virage, même si ceux-ci sont larges. Il ne vous reste plus qu'à lacher temporairement l'accélérateur et de doubler tout ce petit monde pour prendre une avance phénoménale.
En sprint ou drift, les choses sont différentes et ces épreuves vous procurerontHm avec ce capot devant le pare-brise, je vois pas le garage...
Hm avec ce capot devant le pare-brise,
je vois pas le garage...
quelques crises de nerfs pour deux malheureux centièmes de secondes.

L'effet caisse à savon des précédents épisodes de la série s'atténue un peu, et évite la conduite typique au frein à main avec rebond sur les murs pour repartir en coup de nitro. Un minimum de finesse est requis dans certains virages, sous peine de voir votre voiture endommagée, ce qui altère grandement la conduite du véhicule. Mais pas de panique, vous pourrez toujours réparer votre voiture, que ce soit par cash ou par « pass réparation. »

Pour gagner un Jour de Course, vous devez bien entendu courir sur les circuits et récolter des points en même temps que de l'argent. Un certain nombre de points est requis pour gagner le Jour de Course et gagner une récompense à choisir parmi cinq (cela peut être du cash, des kits d'amélioration pour vos voitures, des pass « réparation »...), et environ le double de points est requis pour dominer totalement les épreuves, et obtenir une deuxième récompense parmi les quatre restantes, ainsi qu'encore un peu d'argent. En gros, finissez premier pour dominer chaque série d'épreuves.
Outre les Jours de Courses, vous participerez également à des Défis, dans lesquels on vous fournit les voitures, les réparations gratuites et où toutes les courses se jouent sur la conduite plutôt que sur la puissance des voitures.

Comme nous sommes dans un Need For Speed, et que la tradition veut que vous défiguriez vos véhicules avec des accessoires aussi ridicules que démesurés, un petit détour par le garage s'impose également pour relooker vos véhicules.
La « customisation » des véhicules s'avère simple comme bonjour. Pour la partie mécanique, vous disposerez de kits clés en main, optimisant les performances du OUais chui le boss avec ma Z4 rawzed !
Ouais chui le boss avec ma Z4 rawzed !
véhicules ou son comportement sur la route. Idéal pour les novices, ou pour ceux qui ne veulent pas de prendre la tête à installer des éléments un par un sur la voiture. La personnalisation par élément vous permet de n'installer que certaines parties ou pour les puristes, de choisir la marque du matériel à installer. Lorsque vous achetez autre chose que du matériel de série, vous débloquez la possibilité d'effectuer des réglages sur le moteur, le turbo ou les freins.

Pour le côté frime, vous pourrez tout changer sur votre voiture, du pare-choc avant à l'habitacle en passant par les sièges, peintures et jantes. On regrette l'absence de leviers de vitesse en peau de léopard et des gros dés en peluche à accrocher sur le rétroviseur, mais dans l'ensemble, cela permet de rester sur un résultat regardable. Si les prises d'air du toit ou du capot ne sont là que pour le look, le pare-chocs avant et les spoilers joue sur l'aérodynamisme, et les régler vous permettra de gagner en adhérence et stabilité en course.

Pour être plus terre-à-terre, le jeu est stable et tourne fluidement sur la config de test, toutes options activées. Need for Speed Pro Street semble moins généreux en effets spéciaux en tout genre, le flou lors des pointes de vitesse est discret, les éblouissements dûs au soleil ne sont pas abusifs et les déformations du véhicule sont effectives cette fois, on ne se contente pas de griffures sur la peinture.

La bande-son est clairement orientée dans du lourd. Rock, techno et hip-hop avecLes commentaires laids pendant la course, c'est lui.
Les commentaires laids pendant la course, c'est lui.
quelques pointures du genre viendront ponctuer les discours du commentateur lors des courses, et hors course... La version testée du jeu était la version française, et il est à noter que l'animateur est absolument pénible, avec des phrases résolument stupides en guise de commentaires, et ne connaît le nom que d'un seul pilote : Ryan Cooper. Si vous aimez l'ambiance des matchs de foot de campagne où Ste-Bernadette-des-Flatulences rencontre l'équipe junior de la ville voisine, vous laisserez les commentaires activés, j'imagine. Si vous avez la mémoire courte et oubliez le nom du héros, aussi, vu que son nom est cité au minimum 10 fois dans une course (vérifié, si si...).

Quand on y pense, Need for Speed Pro Street est un jeu au potentiel de beaufitude énorme grâce au tuning, mais uniquement sur la forme. Dans le fond, c'est un jeu auquel on prend plaisir à jouer, malgré son manque de précision dans le pilotage et l'histoire navrante qui ne sert que de prétexte à enchaîner toutes ces courses. Quand on regarde d'un peu plus près, il y a des gens qui aiment les films de Max Pecas, alors pourquoi n'aimerait-on pas Need for Speed Pro Street ?

Config de test : Core2Duo E6750 2.66Ghz - Geforce 8600GTS - 2Go RAM - Manette Xbox360 - Captures d'écran faites main.