Nintendo 3DS XL : faut-il investir ?

/ Dossier - écrit par Nicolas, le 06/08/2012

Tags : nintendo jeux console nouvelle ecran switch avis

Mi-juin 2012, Miyamoto affirmait haut et fort que la Nintendo 3DS était parfaitement adaptée au marché qu’elle ciblait et sous-entendait donc qu’une nouvelle version de la portable (Lite, i, micro, XL, que sais-je encore) n’était pas à l’ordre du jour. Il aura fallu une semaine pour que la firme prenne à contre-pied cette déclaration en annonçant la mise en vente imminente d’une version XL, plus grande, plus belle, plus mieux. Celle-ci a débarqué sur les étalages ce 28 juillet, espérant booster les ventes de 3DS dans le monde, avec néanmoins un gros désavantage à son actif : pour la première fois dans l’histoire du jeu vidéo portable, la console se vend sans chargeur. Mais occupons-nous d‘abord de ce que cette version peut nous apporter.

A peine plus épaisse (1 mm de plus), la version XL gagne en longueur (156 mm contre 134) et en largeur (93 mm contre 74) pour plus de 3 cm de plus de diagonale d’écran (les deux sont concernés). A ce niveau, ce n’est pas anodin, si la première portable tenait dans une poche arrière de jean, il vous faudra investir sur un pantalon muni de poche plus grande pour accueillir cette version XL. Nous restons néanmoins dans le domaine du « portable », la console ne pèse que 350g à tout casser et se transporte facilement dans des petits sacs bandoulières ou à main. Et puis, il y a l’aspect cosmétique de la chose. Avec le recul, la coque adoptée pour la 3DS n’était pas du meilleur goût, avec cet aspect miroir fashouillant un peu enfantin facile à salir avec ses doigts crapuleux. La XL adopte pour une coque plus matte, plus réservé dans ses couleurs, et donc plus classe. L’objet est un véritable ravissement pour les yeux, pleinement en phase avec les standards technologiques d’aujourd’hui.

Nintendo 3DS XL : faut-il investir ?
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Les anciens possesseurs de DS Lite et dérivés seront ravis d’apprendre que le stylet retrouve sa place sur le côté. C'est-à-dire que même en pleine partie, extraite le petit bâton de son emplacement est non seulement possible, mais aussi beaucoup plus intuitif que cette bête encoche arrière qui le retenait sur la 3DS. En contrepartie, Nintendo réduit les frais en revenant à la version plastique du stylet, en remplacement de la version métal  et télescopique. C’est un peu moins qualitatif, mais cela reste du détail puisque l’utilisation n’en sera pas modifiée. En tripotant l’emplacement de carte SD, on s’apercevra que Nintendo a revu la capacité à la hausse en proposant désormais 4 Go au lieu des 2 Go de la 3DS. Encore une fois, nous sommes dans le détail puisqu’avec un peu de bon sens les capacités de stockage de la 3DS se révélaient très suffisantes.

Comme évoqué précédemment, les écrans gagnent chacun 3 cm de diagonale, ce qui apporte un confort de jeu significatif et plus qu’appréciable. En testant sa ludothèque, on s’apercevra même que la commodité de lecture de l’écran supérieur (celui en 3D) se retrouve accrue : la 3D semble mieux rendue, moins fatigante. Bien sûr, il faut relativiser tout ça : la résolution de la console ne change pas, ce sont juste les écrans qui gagnent en taille. Donc, on pourra percevoir un léger effet de flou et / ou d’aliasing sur la plupart des jeux, sans que cela ne soit gênant. Les fonctions  Home / Start / Select s’offrent une second jeunesse en prenant du volume, devenant ainsi de vrais boutons à part entière.

Nintendo était attendu au tournant, la question de l’autonomie revient sur le tapis. Dans les faits, la 3DS XL fait mieux que sa grande sœur en améliorant sa résistance de 25% environ, selon l’utilisation que l’on en fait. C’est mieux, mais l’on est encore loin de la DS marathonienne qui pouvait tenir un aller-retour Paris – Bordeaux sans présenter de faiblesses. Au même niveau, les détracteurs réclamaient un second stick à droite pour faciliter la prise en main de certains jeux (Metal Gear Solid, Resident Evil), la demande est restée lettre morte. Le plus moche, c’est que si vous aviez investi dans le pad circulaire, hé bien celui-ci ne s’adapte évidemment pas au format XL de la console.


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La grande question : faut-il investir ?

Si vous n’êtes pas possesseurs de la 3DS, la question ne se pose pas. La 3DS XL est supérieure en tout point à sa grande sœur, même si les différences se sentent principalement au niveau du confort d’utilisation de la console et sa cosmétique. Le bémol est qu’il faudra investir dans un chargeur, ce qui devrait alourdir la facture d’une dizaine d’euros supplémentaire si vous optez pour l’officiel de chez Nintendo (rappelons également que les chargeurs DSi et DS XL sont compatibles). Il est de bon ton de jeter un coup d’œil sur les offres tierces pour trouver le prix le plus adéquat.

Si vous êtes possesseurs de la 3DS, cela devient plus compliqué. Comme dit dans le paragraphe précédent, il s’agit surtout d’un apport de cosmétique et de confort qui ne change pas grand-chose à la qualité, ludique et graphique, des jeux. Et si vous avez déjà pas mal investi en accessoires diverses, c’est encore pire, rien n’est compatible. Au-delà de tout ça, il faut dire les choses comme elles sont, la version XL nous fait quand même de l’œil. L’objet est élégant, mieux fini, et corrige certaines fautes (les boutons Home / Start / Select, le stylet à l’arrière, la surface miroir). Alors si on a le budget, et éventuellement quelqu’un à qui refourguer sa précédente console (sans le chargeur), pourquoi pas ? Attention néanmoins, si vous désirez faire un transfert de contenu et de compte, n’oubliez pas qu’il est nécessaire d’avoir les deux consoles à disposition pendant une petite trentaine de minutes.