PES 2014, on y a joué : la révolution de la licence est en marche

/ Actualité - écrit par Islara, le 31/07/2013

Tags : pes fifa soccer joueurs evolution konami jeux

Toutes les nouveautés de Pro Evolution Soccer sont dévoilées pour vous faire découvrir comment le titre se révolutionne en profondeur : nouveau moteur graphique, plus grand réalisme avec le PES ID, cohérence de l'attitude avec le Heart, nouveau moteur de collision, des stratégies à combiner avec le Team Play et bien d'autres choses.

Vous le savez, ou pas, depuis 2010, l'équipe PES Productions basée à Tokyo travaille d'arrache-pied et en collaboration avec Kojima Productions pour donner à Pro Evolution Soccer ce qui lui manquait le plus : un nouveau moteur graphique, le Fox Engine (en version renforcée pour s'adapter au foot). Le moteur de PES n'avait pas changé depuis l'origine ; donc, pour permettre au titre d'avancer et de rattraper son retard sur FIFA, ce changement s'imposait. Forcément, c'est l'ensemble du jeu qui va suivre en profondeur cette révolution, tout en gardant bien sûr sa façon d'être.

PES 2014, on y a joué : la révolution de la licence est en marche
Moteur de collision : le M.A.S.S.

Les 4 principales nouveautés : PES ID, heart, impact engine, team play

Un joueur qui tombe les bras tout raide, un corps figé, des gars qui tournent à 90°, tout ça c'est du passé. Maintenant avec PES 2014, on a vu des chutes réalistes, des genoux qui ne se traversent pas, un ballon qui part uniquement quand le pied le touche, bref des mouvements on ne peut plus réalistes des footballeurs. Les puristes qui traquaient à la loupe les erreurs vont devoir cravacher pour les détecter dorénavant, même si bien sûr la perfection n'est pas de ce monde. Et tout cela se résume en quatre points majeurs.

Le premier, c'est ce que PES Productions a appelé le PES ID. Il s'agit tout simplement d'une version renforcée du Player ID qui avait été créé dans PES 2013 afin de reconnaître instantanément le style de jeu d'un joueur particulier, sur sa façon de shooter, passer, courir ou dribbler. Désormais, c'est pour 200 joueurs que les mouvements sont adaptés à leur style personnel, et pas seulement une grosse cinquantaine. En prime, les gardiens sont également inclus : ils auront des réactions qui correspondront à un gardien et à la façon d'être de leur pays.

Deuxième ajout de taille, une attitude cohérente est donnée aux joueurs et à son équipe (le Heart), avec notamment une jauge de mental affichée via un rond sur le maillot des joueurs (accessible en mode pause). Si on ne respecte pas la stratégie habituelle du pays ou du club, si on change les positions classiques des joueurs, ça va jouer sur leur mental ; progressivement, ils vont alors se mettre à rater des coups qu'ils ne ratent jamais ; la situation va aussi énerver le public qui va huer et siffler et mettre un peu plus encore le moral des troupes dans leurs chaussettes. Et l'IA gère cette composante particulièrement intelligente que ce soit en multi-joueurs ou en solo. Konami est même allé jusqu'à étudier les différentes cultures footballistiques de plusieurs pays afin de les intégrer dans le jeu et le public. Donc si vous vous mettez à placer cinq joueurs en défense dans l'équipe d'Argentine, ça va chauffer pour vos pauvres joueurs... Une fois de plus, c'est encore et toujours du réalisme qui est proposé, mais cette fois du point de vue psychologique et pas seulement graphique, car le graphisme ne fait pas tout. On ne doute pas que les fans de foot apprécieront cette composante, mais surtout cela implique que toutes les équipes auront désormais leur chance. Ce ne sera plus tout le temps Barça/Real et ce sera également une équipe qui ressemble au joueur derrière sa manette.

Troisième nouveauté, l'impact engine -  moteur de collision pour les mordus du français - fait merveille. On vous le disait plus haut, on l'a vu de nos yeux, grâce à un nouveau système, le M.A.S.S. (motion animation stability system), les chutes sont gérées désormais au détail près avec une autonomie de chaque membre du corps. Et en principe, il n'y aura plus non plus de membres qui vont se traverser (on a bien vu encore quelques erreurs mais le jeu n'était encore le 29 juillet qu'à l'état d'encodage à 60 %, ce qui laisse encore une sacrée marge). Grâce à ce même moteur, il est désormais possible de tirer avantage de joueurs plus petits et moins physiques comme sur un vrai terrain de foot : certes, un petit nerveux ne gagnera pas au corps à corps, mais il disposera d'angles de direction largement plus fluides et souples, contrairement aux armoires à glace. Encore une fois, on l'a vu de nos yeux et la fluidité est assez saisissante. Il sera bon de pouvoir faire usage de ces nouvelles possibilités. Le foot en jeux vidéo devient comme en vrai, il faut aussi faire fonctionner sa tête. Que l'aléatoire et le hasard aient de moins en moins leur place est une très bonne chose. C'est d'ailleurs vers cette même idée que va la dernière grande nouveauté : le Team Play.

PES 2014, on y a joué : la révolution de la licence est en marche
Team Play : programmer une tactique à l'avance.

Dans le vrai foot, et plus généralement le vrai sport, l'entraîneur a à l'avance mis au point une tactique. Ceci, vous pourrez désormais le faire sur PES. Avant chaque match, vous pourrez sélectionner une des 11 zones du terrain et y pré-définir une combinaison spéciale, avec 2-3 joueurs, parmi une dizaine proposée : faux appel, passe en retrait, une-deux etc... Evidemment, il faudra que la situation se présente pendant le match pour la déclencher, il faudra donc faire le maximum pour la provoquer. Mais une fois qu'elle sera là, il n'y aura plus qu'à appuyer sur L2 pour que la combinaison se déclenche et fasse des ravages. Véritablement, pour les connaisseurs et joueurs aguerris, et pas seulement pour les néophytes, il y aura du grain à moudre avec ces options.

S'il n'avait que ça... mais non, il y a bien plus, car les détails ne sont pas non plus laissés au hasard ; c'est qu'il y avait quand même beaucoup de travail à accomplir.

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Ils sont beaux les tifos.

Le peaufinage : maillots, ballons, notations, tifos etc...

Pour les puristes, dans le menu, s'affiche désormais le maillot de l'équipe, avec son logo. Cela change tout de suite l'atmosphère. S'agissant des maillots eux mêmes, trois seront disponibles : domicile, extérieur, et le third ou maillot europe si vous préférez. En prime, pour parachever cette sympathique atmosphère, vous aurez tous les assemblages magnifiques de tifos dans le stade. Quand on vous disait que le public était une vraie composante...

Toujours pour les puristes, retour aux versions antérieures à 2011 pour les notations de l'équipe : on revient au graphique avec les six paramètres de base : dribble, passe, stratégie, physique, vitesse, défense.

Autre composante de réalisme : la météo. À l'exception de la neige (qui demandait encore beaucoup de travail mais sera là dans la version 2015), soleil, pluie, vent seront de la partie et pas seulement pour faire jolie par un effet de lumière sur les visages des joueurs. Elle aura un vrai rôle tactique. Ainsi, la jauge de fatigue baissera bien plus vite si le match se déroule en plein soleil ou si vous choisissez le stade situé à 3000 m de hauteur en Bolivie (vous savez, il y a moins d'oxygène en altitude).

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Un ballon qui vit.

De même, les trajectoires et rebonds du ballon sont revus et corrigés pour une démultiplication des possibilités, auparavant limitées à 10-15. le ballon pourra même aller cogner les panneaux en touche et on pourra voir le joueur aller le ramasser.

Dans les phases de jeu elle-même, vous aurez la possibilité de faire un tacle "parapluie", c'est-à-dire en arrivant par derrière mais en taclant quand même sur le côté via une trajectoire courbe. Le résultat est assez impressionnant et efficace quand le tacle est déclenché au bon moment. Idem, sur coup de pied arrêté, même si le "gardien manuel" n'est pas rétabli, on peut guider celui-ci sur la ligne de but et ne pas s'en remettre au seul hasard.

Il y a également de nombreuses possibilités pour les néophytes, afin que le jeu ne reste pas l'apanage d'experts : on peut ainsi déterminer à l'avance où le ballon retombera pour une passe en profondeur ou un shoot (même si l'adversaire bénéficiera de l'info) ou mettre la feinte ou les combinaisons du team play en automatique. 

PES 2014 marquera aussi la première apparition de la Ligue des Champions d'Asie, avec l'ajout de nouveaux clubs sous licence officielle. Le nouveau jeu conservera bien sûr la Ligue des Champions ainsi que d'autres tournois (Ligue Europa, Copa Libertadores notamment).

Enfin, l'IA a également été grandement améliorée, les matche ne seront pas simples, soyez prévenu, et il y aura toujours 4 niveaux de difficulté : débutant, normal, difficile, super star.

PES 2014, on y a joué : la révolution de la licence est en marche
La météo pas que pour faire beau.

Conclusion

Cette version 2014 de PES sonne véritablement le glas d'une ancienne ère pour entrer dans une nouvelle. Konami a réalisé là un travail de titan respectable en soi. Cela sera-t-il suffisant pour rattraper FIFA et reconquérir le coeur des puristes ? Rien n'est moins sûr, mais à l'évidence, les développeurs se donnent enfin les moyens de faire ce qu'il faut pour y arriver. À suivre quand le jeu sortira.

À noter qu'étonnemment, le jeu ne sortira pas sur Vita mais PSP. Décision un peu étrange mais qui ravira tous ceux qui ont gardé leur PSP, et qui ne surprend qu'à moitié économiquement vu le flop de la console portable de Sony dans les ventes. Et pour ceux qui rêvaient d'un PES 2014 sur les consoles de nouvelles générations que sont la PS4 et la Xbox One, il faudra patienter encore un peu... sans doute pour le millésime suivant d'ailleurs, histoire de peaufiner l'expérience du renouveau de la série.