PixelJunk Shooter - Test
Jeux Vidéo / Critique - écrit par Mandark, le 20/01/2010 (Tags : pixeljunk shooter jeux playstation nouvelle ultimate games
Une petite merveille de fun et d'inventivité dont on arrive pas à décrocher avant la fin tellement elle sait stimuler les neurones. Un pur moment de fun, hélas un peu court.
La série des PixelJunk est basée sur un concept pour le moins pas banal…parce que justement il n’y a pas de concept prédéfini pour orienter le genre dans lequel s’illustrera chaque nouvel épisode. Ainsi depuis le premier volet les connectés au PSN auront pu découvrir un jeu de course (PixelJunk Racer), un jeu de plates-formes (PixelJunk Eden) et trois jeux type tower defense (PixelJunk Monsters, PixelJunk Monsters Encore et PixelJunk Monsters Deluxe, ce dernier sur PSP). Le dernier né des studios Q-Games s’aventure cette fois ci du côté du jeu de shoot « à l’ancienne » mâtiné de casses tête avec le bien logiquement nommé PixelJunk Shooter.
Le futur. Les ressources naturelles de la Terre s’amenuisent et l’homme a commencé à explorer d’autres planètes en vue de se procurer les matières premières nécessaires à sa survie.
Chaud devant!Mais ces nouveaux eldorados ont beau être riches de
promesses énergétiques, ils n’en restent pas moins des environnements hostiles
et dangereux. Et c’est justement sur l’une de ces planètes que la situation tourne à
l’aigre pour les ouvriers. Votre mission, récupérer le maximum de cols bleus au
sein de niveaux où les neurones seront autant sollicités que les réflexes. Et
pour ce faire il faudra piloter un petit vaisseau à la maniabilité super
simple : joystick gauche pour se diriger, le droit pour effectuer une
rotation sur soi-même voire enclencher un mouvement de scie circulaire bien
pratique pour forer les surfaces friables, la touche R1 pour tirer (une
pression prolongée sur cette même touche permettra de passer du laser aux
missiles) et L1 pour actionner un grappin afin de récupérer les malheureux.
Simple donc, mais pas simpliste puisque les différents niveaux sont constitués
de zones mortelles qu’il faudra soit éviter soit modifier à l’aide des éléments
présents. Par exemple il y aura très souvent de la lave en fusion, évidemment
fatale en cas de contact (mais aussi dangereuse si on ne fait que s’en
approcher puisque la coque du vaisseau se mettra rapidement à chauffer), mais qui à
la moindre rencontre avec une source d’eau se solidifiera pour former une croute à
travers laquelle il sera possible de passer après s’être frayé un chemin à
coups de canon. On trouvera aussi un liquide noirâtre rappelant le pétrole qui
lui se transformera en gaz hautement inflammable au contact de l’eau. Il faudra
donc bien réfléchir au meilleur moyen de se dégager un passage en utilisant ces
éléments du décor et tout en veillant bien à ne pas faire les frais d’une
coulée de lave ou de la mise à feu subite d’un nuage de gaz dans lequel on pourrais
se trouver. Il faudra aussi faire bien attention à ce que ni ces éléments
toxiques ni un tir de trop de votre canon ne tue accidentellement un des
bonshommes que vous êtes venu secourir. Et bien sûr il faudra se débarrasser
entretemps des ennemis apparaissant ça et là.
Rien de tel qu'un bon gros boss...PixelJunk Shooter allie une simplicité de contrôle à un
level design extrêmement bien pensé. Résultat, on se retrouve très vite
immergé dans cet univers épuré aux teintes pastel à se creuser les méninges
pour terminer chaque niveau avec un score de 100% et on y retourne avec
plaisir à la recherche des diamants cachés nécessaires au déblocage des
tableaux suivants. De temps en temps apparaitront de petits générateurs
capables de modifier la structure du vaisseau afin de changer l’expérience de
jeu. Ainsi on se retrouvera soudain capable de cracher du feu ou de l’eau à la
place de lasers et missiles, ou immunisé contre la lave et automatiquement en
danger de mort si trop proche d’une source d’eau. Dans l’ensemble c’est donc
bien aux dangers naturels qu’il faudra faire attention, plus qu’aux ennemis qui
se révèlent être assez lents. Ce dernier point n’est d’ailleurs en aucun cas un
défaut puisque cela met le jeu à la portée de tous les pouces, expérimentés ou
pas. Par contre, principe « old school » oblige, chacun des trois
gros chapitres du soft sera conclu par un affrontement avec un boss dont il
faudra bien comprendre les patterns pour en venir à bout. Et naturellement ces
vilains pas beaux sont de taille plutôt respectable ne s’en laisseront pas
compter facilement.
Encombré ce boyau!Le petit dernier des studios Q-Games est donc une franche
réussite, tant sur le plan de son design aéré qui rappelle les meilleurs jeux
en flash que l’on peut trouver sur la toile que sur celui de sa construction,
parfois particulièrement diabolique. Mention spéciale au passage pour la
physique des fluides impressionnante de réalisme. La jouabilité n’étant pas en
reste on ne déplorera qu’une seule chose : que le jeu soit trop court.
Bien sûr on y retourne volontiers, que ce soit pour péter le score ou retenter
l’aventure à deux (fun garanti), mais comme on le dit si bien « quand
c’est bon c’est jamais assez long ». Cela dit à ce prix là et même si
c’est un peu short, ce serait vraiment dommage de passer à côté de cette petite
perle.