8/10Project Gotham Racing 3 - Test

/ Critique - écrit par kenji, le 16/01/2006
Notre verdict : 8/10 - beauté divine (Fiche technique)

Tags : xbox gotham racing project jeux mode pgr

Sorti à l'époque bénie de la Dreamcast, MSR avait comblé les attentes des fans de jeu de caisse notamment grâce à un système de jeu fort original et à des graphismes vraiment très bons. Le studio responsable de ce jeu, Bizarre Creation, s'est ensuite fait racheter par Microsoft, conscient du potentiel de cette série. La suite, renommée pour l'occasion Project Gotham Racing 2 ou PGR 2, sort sur X-Box et se pose en référence du genre sur la machine de biloo.

Prends dans ta face la claque next-gen

A l'occasion de la sortie de la première console next-gen, la X-Box 360, le troisième volet de PGR déboule pour nous en coller plein les mirettes. Et il faut bien avouer que le but est largement accompli : la modélisation des véhicules est bluffante, les paysages sont d'une beauté rare et surtout les effets d'ombre et de lumière donnent à l'ensemble un cachet à la limite du photo-réalisme. Pour vous en convaincre regardez un peu les visuels mais quand on le voit tourner c'est encore plus impressionnant d'autant plus que l'impression de vitesse est très bonne et on ne déplore aucune chute de frame-rate. Pour couronner le tout, les sensations sont vraiment excellentes et on ressent très bien la puissance des bolides des classes les plus élevées. Seul bémol, les arbres, parsemant les premières courses en Angleterre, sont assez mal modélisés et donnent une impression mitigée, qui s'efface vite une fois le pont Brooklin traversé en Ferrari Enzo. On se sert alors allègrement du stick analogique droit qui permet de voir la position des concurrents derrière nous mais aussi de contempler les somptueux décors lors des immenses lignes droites en déplaçant la caméra sur le coté du bolide.


Des sensations grisantes

La conduite est toujours un mélange entre arcade et simulation qui permet aux néophytes de prendre en main assez rapidement ces monstres de puissance, mais qui recèle suffisamment de subtilités pour ne pas tomber dans la conduite simpliste d'un Ridge Racer par exemple. Le dérapage est d'ailleurs une composante essentielle de la conduite et il permet de cumuler des points de style : les Kudos. C'est d'ailleurs une des particularités de la série qui juge votre comportement de pilote en attribuant des points. Ainsi, un dépassement, une prise d'aspiration, un joli dérapage... vous permettent d'accumuler ces fameux Kudos. Vous pouvez d'ailleurs faire des combos de Kudos pour démultiplier vos points mais un choc un peu trop prononcé sur les rampes de sécurités annule votre score. Ces points servent ensuite à débloquer des concept-cars en solo et à augmenter son classement sur Internet via le X-Box live.

D'ailleurs, le garage est assez bien fourni en bolides de prestige. On a droit aux voitures les plus puissantes et les plus luxueuses ayant comme caractéristique commune une vitesse de pointe de minimum 270 km/h. Les circuits prennent place à Londres, New York pour des circuits tout en vitesse, Las Vegas et Tokyo pour des circuits techniques et enfin Nurburgring et sa piste de circuit de F1.

Au niveau des modes de jeu, les deux gros plats de résistance sont les fameux mode carrière et X-Box live. Le premier mode cité permet de participer à une série de challenge assez variés comprenant des slaloms entre des cônes, des courses classiques, des duels, des records de temps à battre sur un tour de circuit... ce qui permet de pas mal varier les plaisirs et d'éviter la répétitivité inhérente aux jeux de course. Malheureusement, ce mode est sensiblement moins bien peaufiné que dans les épisodes précédents et se révèle plus court et moins ingénieux. Rien de grave cependant excepté le dosage de la difficulté. Je m'explique : pour chaque défi, on a le choix entre cinq modes de difficulté, seulement leur intérêt est très souvent plus que discutable. Alors que les modes novice et même easy représentent un challenge proche du néant absolu, le mode normal manque sensiblement de difficulté et le mode hard a une difficulté exponentielle (sur certains circuits, il y a 20 secondes de différence entre le temps normal et le temps hard autant dire un écart assez colossal). Ne parlons même pas du mode platine qui doit être réservé à des hackers tellement la difficulté est abérante. Le joueur moyen se retrouve finalement frustré par un mode normal trop facile et un mode hard vraiment très dur. Un tel dosage de la difficulté est vraiment dommage et nuit à l'intérêt du mode carrière.

Prend ma manette dans ta .... Gros .....

Passons au mode X-Box live qui présente l'intérêt non négligeable de se mesurer à des gens de toute la planète et ainsi voir ses capacités de pilotage. On accède très facilement à une partie avec des joueurs du même niveau mais dès le premier tour de piste, la déception est amère. Non le jeu ne lagge pas et est parfaitement fluide, seulement la gestion des collisions, assez énervante en solo, est carrément insupportable en mode multijoueurs. On se croirait dans des courses de stock-car avec des gens qui tamponnent systématiquement leurs congénères et des voitures qui ont la très fâcheuse tendance à partir en tête à queue au moindre choc. Les courses revêtent alors un caractère aléatoire et la position des joueurs à l'arrivée dépend bien souvent du classement des concurrents à la sortie du premier virage. Tous ceux qui sont partis en tête à queue n'ont aucune chance de finir premiers. Les veinards ayant réussi à s'infiltrer sans trop de casse vont avoir le reste de la course nettement plus tranquille, à moins qu'un petit malin n'en profite pour prendre votre aspiration et vous rentrer dedans pour que vous partiez dans les magnifiques décors, que l'ont a ,tout d'un coup, moins envie de voir aussi souvent. C'est carrément insupportable et cela nuit de manière considérable à l'intérêt de ce mode. Autant alors profiter des magnifiques carambolages sur la Gotham TV qui permet de voir une course en direct : c'est souvent très drôle de voir huit voitures s'engager dans le premier virage avec aussi peu de tact que des éléphants dans un magasin de porcelaine.

Pour finir, la bande-son est fort sympathique avec un choix de chansons de styles différents assez pléthoriques et avec la possibilité d'écouter ses propres musiques enregistrées sur le disque dur de la console.

Conclusion

PGR 3 s'impose comme un des meilleurs jeu de caisse à l'heure actuelle et incontestablement comme un des jeux les plus impressionnants techniquement. Les sensations de conduite sont vraiment excellentes et le pilotage, habile mélange entre arcade et simulation, conviendra à merveille à la majorité des joueurs. Malheureusement, des modes de difficulté mal dosés en solo et une gestion des dégâts calamiteuse viennent un peu gâcher le tableau surtout sur le live.