Resident Evil 7 - Preview

/ Preview - écrit par Jade, le 11/10/2016

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Ce soir, mercredi 5 octobre, 19h, ce n'est pas un attroupement de zombies qui attend devant l'entrée du PS VR Experience de la rue des archives à Paris, mais une armée de journalistes, invités par Capcom pour essayer la toute dernière démo de Resident Evil 7.

Il y a deux ans sortait sur PS4 la démo d'un tout nouveau Silent Hill, PT, réalisée par le créateur de la série, Hideo Kojima et le réalisateur mexicain Guillermo Del Toro. Mystérieuse, terrifiante, poisseuse, reprenant à zéro toutes les bases de la série, cette démo donnait l'impression qu'une nouvelle page du jeu d'horreur s'apprêtait à être écrite. Les possibilités semblaient infinies. Jusqu'au jour où, après quelques mois de louanges ininterrompus, PT est retiré du Playstation Store à la surprise générale. L'on ne sait pas encore, mais Hideo Kojima vient d'être remercié par Konami, et Silent Hill PT est annulé.

Mais l'occasion n'a pas été gâchée pour tout le monde. C'est bien ce que l'on se dit en enlevant le PS VR après avoir essayé la dernière démo de Resident Evil 7. Capcom n'a pas perdu une miette de l'incident PT dans son ensemble et n'a pas loupé le coche lorsqu'il a fallu rebooter sa propre série d'horreur, grand concurrent historique de Silent Hill. Non seulement Capcom semble avoir tout à fait compris ce que le public actuel attend d'un jeu d'horreur, mais il prend également l'avantage en offrant une expérience de réalité virtuelle soignée, précise, et au potentiel prometteur.


La démo testée était plutôt avare en gore. Espérons que Resident Evil 7 sache rester sanglant avec l'élégance de ses premiers titres.

Ce soir, mercredi 5 octobre, 19h, ce n'est pas un attroupement de zombies qui attend devant l'entrée du PS VR Experience de la rue des archives à Paris, mais une armée de journalistes, invités par Capcom pour essayer la toute dernière démo de Resident Evil 7. Les zombies seront d'ailleurs le grand absent de la soirée. Stars incontestées des six premiers Resident Evil, ils se sont fait bien discrets lors des premières campagnes pub pour le nouvel opus. Ici, la démo vous met dans les baskets d'un jeune garçon qui tente d'échapper à une femme aux allures de sorcière dans une vieille maison délabrée et ses alentours. Il s'agit avant tout d'une partie de cache-cache, saupoudrée de jump scares et d'énigmes d'un calibre très survival-horror.

Pour la première fois dans un Resident Evil, le joueur est complètement désarmé face à la menace qui l'entoure. La progression du jeu se fait en se cachant pour échapper à une IA scriptée, ce qui implique qu'à tout moment donné, il n'y a qu'un seul endroit pour se cacher, et que le parcours de votre opposant ne varie jamais, ce qui suscite quelques craintes sur la replay value du jeu. Mais là où le jeu brille, c'est par son usage de la VR, et son immersion impressionnante. La possibilité de tourner la tête en avançant, de se dresser pour voir par delà un obstacle, ou bien sûr de se pencher pour espionner ce qu'il se passe derrière un coin de mur, rend l'impression de jouer à cache-cache, et ainsi donc d'être traqué par une menace réelle, particulièrement réaliste.


Une maison abandonnée en pleine Louisiane, voilà le cadre de ce Resident Evil 7. Rien ne laisse à penser qu'un laboratoire secret ne sera pas présent en dernière partie de jeu, comme le veut la tradition.

Ceci étant, la crainte que Resident Evil 7 soit une espèce de spectacle virtuel sans profondeur de jeu est bien là, intimement lié aux premiers pas de la réalité virtuelle, qui reste à l'heure actuelle un potentiel qui n'a pas encore été matérialisé autrement que par des mini-jeux. Bien sûr, la sensation est clairement réussie, et la démo fut un réel plaisir à jouer. Mais que dire de sa scène de fin, où de nombreux objets sont agités à la face du joueur pendant quelques secondes pour lui donner l'illusion qu'il va se les prendre en pleine face, degré zéro de la subtilité en équivalent marketing, réminiscence des heures les plus sombres du cinéma 3D (ah ça se fait encore régulièrement ?). Il convient d'ailleurs de souligner en passant que les graphismes en réalité virtuelle souffrent de textures bien deçà de ce qui a été annoncé et montré.


Ambiance glauque et poisseuse qui jusque là caractérisait plus Silent Hilll que Resident Evil.

 

En définitive, le sort du Playstation VR et de ce Resident Evil 7 semblent, à l'heure actuelle, interdépendants. Si le plaisir de jeu et la qualité de la production, malgré les évidentes limitations entrevues, sont maintenus sur toute la longueur du produit final, et surtout si l'emploi de la réalité virtuelle suit un chemin de créativité plutôt que celui de la facilité (et là, on a vu un peu des deux dans cette démo), alors la possibilité d'un jeu excellent, que le Playstation VR pourrait agiter en étendard de sa gloire annoncée, est belle et bien là. Mais, au vu de ce qui a été révélé jusqu'ici, il est encore impossible d'annoncer que Resident Evil 7 sera ce que PT n'aura jamais pu être.