7/10Resident Evil - The Darkside Chronicles - Test

/ Critique - écrit par knackimax, le 25/01/2010
Notre verdict : 7/10 - The Dark knife (Fiche technique)

Tags : evil resident chronicles darkside test wii nintendo

Un joli titre dans l'ensemble, qui ne prend pas beaucoup de risques et possède un indice de mollesse qui peut faire plus peur que l'ambiance. Mais des cinématiques exquises, un bon rendement de morts, une customisation d'armes et juste un poil de déception.

Alors que Rihanna n'était pas encore née (enfin si peut-être quand même, elle y a peut-être même jouée), le coup du parapluie sévissait déjà dans notre univers virtuel sous les traits d'une opération zombie où nous nous retrouvions à la tête d'un commando rarement composé de plus de deux personnages, flingues et instruments de guerre à l'appui pour faire valoir les droits de la race humaine dans un monde virusé. En 1997 Resident evil était née et proposait déjà d'intégrer les forces armées de la ville de Racoon city sous les traits de Chris et Jill, puis un peu moins de deux ans plus tard on se retrouvait avec le même problème de virus qui transforme les gens en méchants pas beaux et c'était au tour de Leon et Claire de s'y coller. Une saga importante dans l'histoire du jeux vidéo et dont la qualité globale allait être plus que satisfaisante venait de naitre et sévit encore dans notre royaume avec la récente sortie de Resident Evil 5 en 2009 ainsi que le Resident Evil 0 tout fraîchement débarqué sur votre Wii préférée.

Après quelques déboires sur PS2 avec des jeux de tir dont certains étaient loin de faire l'unanimité, Resident Evil : The Umbrella Chronicles annonçait le renouveau du genre dans un premier rail shooting sur Wii. Nous voici en présence de sa suite, une suite qui devrait avoir eu le temps de mûrir avec les deux années de développement et de réflexion qui lui ont été allouées par Capcom.  Vous aurez ici tout le loisir de retrouver les opus deux et quatre de la série mythique de Capcom ainsi qu'un épisode bonus qui comprend son lot de surprises pour le fan boy.

La première impression est d'ailleurs assez efficace. On se retrouve entouré de cinématiques très bien dosées et léchées qui ne nous laissent pas croire que l'on joue sur Wii. Un point des plus forts du jeu se jouera ici car l'immersion est totale et
fait miroiter des sensations très pures dans les tons lumineux de votre petit cœur de justicier tout comme des envies meurtrières particulièrement bien senties pour vos instances les plus noires. Cette mise en situation se retrouve également bien exploitée pendant le jeu et joue avec justesse sur vos peurs les plus primaires Toutefois les graphismes qui accompagnent les phases de jeu bien qu'assez sympathiques ne nous font pas couler autant de bons et de mauvais sentiments dans les veines. On se retrouve dans une impasse émotionnelle un peu fouilli sur le plan visuel. Ne sachant trop à qui faire confiance, le moment est venu de faire valoir notre libre droit de mouvement à un certain immobilisme. On comprend alors vite que le soft de Cavia est d'une nature déséquilibrée assez flagrante. Et sur de belles textures traîne une impression de paradis inachevé ... entre autre.

Là où il nous faut insister c'est que ce déséquilibre n'est que passager sur l'environnement graphique et le design du jeu ne pose donc aucun problème outre mesure sur sa partie propre. Il s'accompagne malheureusement de cette même impression concernant le gameplay, en pire. On connait tous le principe du rail shooting et si certains titres compensent la rigidité du genre avec  une bonne dose d'humour noir et de clins d'œil comme The house of the Dead : Overkill ou sur des
plans judicieusement dynamisés pour foutre les chocottes comme dans Dead Space Extraction, Ici c'est malheureusement un certain néant qui prend la place d'un océan de possibles douceurs. Les clins d'œil se tournent vers eux même et certains éléments risquent même de poser un souci aux fans ultimes des épisodes auquel se rapporte les chroniques du côté obscur, mais surtout on à un gros problème d'ambiance et de dynamique concernant les jeux de caméra. Ceux-ci passent leur temps à nous asséner de la caméra à l'épaule chaotique avec des phases de calme plat et pourissent ainsi un gameplay des plus classiques et efficaces. La sauce ne prend pas et on est vite désimpressionés de ces belles textures qui hantaient nos rêves les plus fous à l'époque des épisodes d'origine. On a autant l'impression de courir que d'être poursuivi par un radis géant déguisé en zombie trompe l'œil puisqu'on ne voit que des bribes de pas grand chose et lorsqu'on s'arrête c'est soit systématiquement un ennemi à deux centimètres de notre visage soit un vide absolu façon caméra fixe qui semble durer une bonne trentaine de seconde avec très rarement une surprise qui fait peur. La sauce ne prends pas donc et du coup le plaisir de jouer en devient assez mou et sans surprise. 

Pour relever ce niveau il y a par contre d'excellents boss  bien agréables à battre qui font plaisir au genre et ravivent notre goût pour les jeux vidéos de mauvais goût
justement. A noter aussi bien sûr que malgré nos remontrances on ressent quand même la lourdeur d'un environnement angoissant grâce à une composition sonore réussie et le plaisir de la multitude de morts une fois qu'on est passés par là nous rajoute du piment dans notre vie. Les problèmes énoncés viennent probablement de l'absence de risques même si le chapitre bonus est relativement agréable à découvrir. Et bien sûr vous vous en doutez on aura aucun problème à avoir envie de recommencer (les huit heures de jeu) pour la joie des high scores à base de headshots en série et les sousous qu'ils débloquent pour améliorer ses armes. Car oui il y a une forte composante customisation dans votre aventure qui fera plaisir à plus d'un joueur.

Dans l'ensemble c'est un joli titre qui tire un peu sur la facilité et nous laisse sur une légère déception quant à ses possibilités et qui, malgré un cran largement en dessous des dernières références en la matière, reste un bon rail shooting qui parlera pas mal aux fans de la série. Par contre l'option couteau ne nous a pas sembler être très  utile mais c'est probablement pour cela qu'on ne dit pas de ce type de jeux que ce sont des Rail Knifers. A méditer... ou pas. Sachez juste qu'elle existe.