7.5/10Les Simpson : le jeu - Test

/ Critique - écrit par knackimax, le 19/02/2008
Notre verdict : 7.5/10 - Les Simpson : le jeu... que dire de plus... (Fiche technique)

Bienvenue à Springfield enfin dans un jeu à la hauteur de nos espérances ou presque. N'attendez plus pour être dans une peau jaune affublé de pouvoirs débiles mais savoureux. Vous en avez rêvé, EA l'a fait.

Après un film qui a adouci notre été cinématographique, voici le cadeau post-Noël pour adoucir notre hiver. Il s'agit cette fois d'un jeu intitulé de la manière la plus simple du monde, Les Simpson : le jeu. Vous pensez que ca manque d'originalité? Peut-être mais je pense que le titre est au moins aussi justifié que Les Simpson : le film donc ne nous arrêtons pas à ces peccadilles et partons retrouver nos amis jaunes à Springfield et ce sans plus tarder.

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Suivez mes cheveux !
Qui n'a pas savouré l'univers grandiose des Simpsons ? Cet univers fait de ces petites choses qui nous délectent l'esprit sans nous donner envie de popcorn, ce mouvement libre et satirique lancé comme une boule de bowling contre les quilles du conformisme américain. Rappelez-vous donc que cette série animée en est à sa 19ème saison et que les adaptations au format jeux vidéo ont été nombreuses et variées. Pour vous dire, la première remonte à l'époque Amiga. Toutefois aucune adaptation n'a été à la hauteur de celle-ci selon mon humble avis. Notons que c'est là une piètre performance car la franchise ayant tout pour réussir, et ce depuis bientôt vingt ans, on aurait pu attendre ce résultat beaucoup plus tôt. Il était donc plus que temps. Bravo donc à EA pour en être arrivé jusque là.

Mais rentrons maintenant dans les détails car il ne suffit pas de faire plaisir, il faut le faire bien. Laissez-moi vous dire que tout y est et surtout tout le monde. En plus de Bart, Lisa, Marge, Homer et Maggie que vous pilotez les uns après les autres dans chaque niveau, vous découvrirez à chacun des coins de rues de Springfield un visage familier. Que ce soit Apu, Mr Burns, Selma, Ralf, ou le révérend Lovejoy, les habitants peuplent bien leur ville et vous dispenseront lors de votre passage de grands messages d'une philosophie très fidèle au cartoon. Vous croiserez aussi des personnages de jeu vidéo s'autocritiquant tous seuls dans la rue et parfois dans des situations assez cocasses. L'ensemble est donc très cohérent et agréable et se balader dans la ville en SuperBart où en Bombonne Homer (grosse boule roulante de laquelle dépassent des bouts de bras et une tête chauve) à la recherche de tous les objets qui y sont disséminés ne sera donc pas monotone.

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Ca sert à quoi le jaune? A faire du jaune.
Quand l'envie vous prendra, vous pourrez choisir vos personnages en vous rendant à l'arrêt de bus et choisir une des nombreuses missions qui vous sont proposées. Chaque mission se joue à deux personnages dont un principal et un secondaire. Le but du jeu est de s'entraider à l'aide des pouvoirs spéciaux de chaque personnage pour débloquer la route à l'un ou à l'autre et atteindre les objectifs de la mission. Les objectifs allant de tout casser à tout manger, en passant par des combats épiques contre des super monstres imaginaires tirés de l'univers de Matt Groening, et ce dans des lieux tout aussi incongrus et divers ; vous ne trouverez à ce niveau là de l'aventure toujours pas une once de monotonie. Toutefois, si les missions peuvent se jouer autant en solo qu'à deux, le mode deux joueurs est conseillé pour mieux savourer l'esprit du jeu et les cinématiques franchement drôles qui l'accompagnent. Chaque stage est un mini-épisode, parfois drôle et cinglant, parfois hilarant et crétin, mais toujours critique comme le veut le sceau d'approbation Simpson. Le monde des jeux vidéo en prend d'ailleurs pour son grade à chaque coin de rue.

Il est toutefois dommage que, malgré toutes ces qualités, certains défauts persistent de manière protubérante. Si le design est léché pour ressembler à la série, le gameplay et les mouvements de caméra sont loin d'être optimisés (surtout le second). On en vient parfois à s'énerver pour récupérer soi-même un angle correct. Rajoutez à cela que lors de certaines missions le personnage secondaire ne sert parfois pas a grand-chose, mais c'est rare. Finissons par dire que le jeu reste plutôt facile, ce qui ne serait pas un problème en soi vu la satisfaction qu'on éprouve face à l'ingéniosité de la plupart des petits éléments bonificateurs, mais qui devient franchement problématique lorsque nous sommes bloqués à un endroit précis car la solution est trop simple et pas assez claire à la fois (toujours le problème de certains graphiques et des limites du monde isométrique non libre). Dommage car tout le reste est idéal et on aurait facilement pardonné les quelques loupés visuels par ci par là si ce n'était aussi important pour ne pas teinter notre plaisir. Notez également qu'une console nouvelle génération n'est pas forcement nécessaire pour un jeu de ce genre qui ne prend pas beaucoup des capacités système. Je m'avance peut-être mais je pense que la version PS2 doit être suffisante.

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Lorsque Bouddha caillasse,
c'est qu'il est pas content.
Dans l'ensemble l'expérience est franchement sympathique et correspond à ce qu'on trouvera de plus frais et de plus ingénieux dans ce genre unique. Si vous êtes fans de nos amis jaunes à poils courts, n'hésitez pas car ramper avec Maggy dans les tuyaux de la mairie pour augmenter la chaleur du Jacuzzi de Quimby, mener une armée de Springfieldiens avec le pouvoir du mégaphone en criant « Suivez mes cheveux » ou encore se battre contre le bonhomme Donuts sont des moments de pur bonheur. Seuls les petits problèmes techniques énumérés ci-dessus me poussent à être aussi sévère. En plus le jeu est trop court mais c'est aussi parce qu'il est trop agréable.