4.5/10Singularity - Test

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 26/11/2010
Notre verdict : 4.5/10 - Banality (Fiche technique)

Tags : singularity test tests xbox jeux mail video

Singularity est un FPS qui n'a pas su choisir sa voie ou ses modèles. En effet, à trop vouloir réunir l'horreur, l'action, le suspense et la science-fiction, on obtient une mélasse naïve et peu inspirée.

Singulier destin que celui de Singularity ! Ce jeu a débarqué dans nos contrées avant les grandes vacances et il espérait peut-être prendre les joueurs par surprise ou bien les faire patienter avant les blockbusters de la rentrée. Mais, l'effet n'a pas, semble-t-il, été à la hauteur des espérances des développeurs. Est-ce la faute à « pas de chance » ou bien le symptôme d'un problème plus profond ?

Parle à ma main !
Parle à ma main !
Le scénario vous propose un FPS dans lequel vous allez incarner un soldat chargé d'enquêter sur une île soviétique abandonnée. Très vite, vous êtes plongée dans une ambiance similaire au jeu
FEAR. Ce premier constat est un compliment puisque l'on est pris aux tripes et que notre peur primale des fantômes est réveillée. Mais très vite, nous déchantons, les monstres deviennent pathétiques ou hors sujet. En effet, j'ai une certaine sympathie pour le téléporteur nain mutant mais je suis nettement moins réceptif à l'araignée géante. Cette déception est provoquée par le scénario qui va très vite abandonner l'idée de jouer sur nos peurs et qui va prendre le partie de nous faire participer à un mauvais téléfilm de science-fiction. C'est ainsi que notre soldat se retrouve en présence d'un élément inconnu de la physique : l'E99. Cette découverte, semblable au naquada de Stargate SG-1, est très instable et a entraîné la catastrophe sur laquelle vous enquêtez. L'E99 a la propriété de faire muter les humains et de jouer sur l'espace-temps. C'est ainsi que vous allez revenir en 1957 et que naïvement vous allez altérer le temps en sauvant un général. Puis, dans un autre élan de stupidité, vous allez écouter les « bons conseils » d'un groupe de résistant russe et altérer à nouveau le temps en sauvant un scientifique qui avait le profil type du fanatique communiste. Vous êtes ainsi le jouet du destin et, mise à part la conclusion du jeu, vous allez subir l'imbécilité du héros. Si ce n'était que cela, on pourrait être indulgent mais l'ensemble du jeu semble avoir pris un mauvais pli.

La drogue, c'est mal ! voyez !
La drogue, c'est mal ! voyez !
En effet, les armes que vous utilisez sont des prototypes spéciaux fonctionnant à l'E99. Au final, vous retrouvez les fusils d'assaut, fusils à pompes, pistolets ou fusils sniper habituels mais en moins bien. La possibilité de les augmenter étant inintéressante, vous déprimerez devant la maigreur de votre arsenal. Heureusement, les concepteurs ont misé sur un manipulateur temporel portatif. Dans les faits, cela ressemble aux rayons répulseurs de notre ami Iron Man. Cet objet va vous permettre de stopper ou de vieillir les ennemis, de modifier des éléments du décor ou encore de vous protéger au corps à corps. Malheureusement, cette arme s'avère peu maniable. De plus son utilité sur le décor a été décidée pour vous. Heureusement, il y a une arme à peu près amusante : le fusil spécial E99. Cette arme est un fusil sniper avec lequel vous pouvez décider de la trajectoire des balles (comme le rayon de Cobra). Malheureusement, cette arme est trop rare et les graphismes viennent gêner le plaisir de l'utiliser.

C'est du propre !
C'est du propre !
Ainsi, les graphismes font le minimum syndical. S'ils sont passables au début du jeu lorsque vous êtes le seul à enquêter, ils deviennent quelconques lorsque les ennemis viennent se mêler à l'action. Le mode multi-joueurs ne viendra pas à la rescousse du titre puisque pour pouvoir l'apprécier et ainsi incarner les ennemis mutants, vous allez devoir trouver des fans du jeu et vous devrez être vous-même réceptif à Singularity.

En conclusion, ce titre bancal ne parvient pas à émouvoir l'âme du joueur que je suis. Graphiquement moyen, jouabilité frustrante et naïveté du scénario font de ce jeu un élément dispensable surtout avec les titres de fin d'année comme Halo Reach ou Call of Duty Black Ops.