Skylanders - Spyro's Adventure, le premier "jouet vidéo"

/ Preview - écrit par Mandark, le 27/05/2011

Tags : skylanders video activision spyro jeux figurines adventure

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Activision tient un concept plutôt intéressant avec Skylanders – Spyro's Adventure.

Jugez donc : d'emblée défini lors de la présentation du jeu auquel nous étions convié hier comme "jouet vidéo" par David Neichel, DG d'Activision Blizzard France, dans ce qui avait tout lieu de tenir du classique discours corporate basé sur une solide foi en les vertus de la méthode coué, nos équipes (c'est à dire moi et moi – preuve effective qu'on n'est jamais seul avec un schizophrène) se sont en fait trouvées devant un cross-over pas banal, celui du jouet "solide" (en l'occurrence ici des figurines) et du jeu vidéo, forcément virtuel.

Skylanders - Spyro's Adventure, le premier "jouet vidéo"
Le monde de Skylanders renvoie directement à
celui de Spyro
Pour vous expliquer à quoi ressemble Skylanders, imaginez des petits monstres au design tout mignon sous la forme de statuettes d'une dizaine de centimètres de haut. Imaginez ensuite que vous posez une de ces statuettes sur un socle (appelé ici portail) relié à une Nintendo Wii et que, hop là, la figurine en question se retrouve instantanément implémentée dans un univers 3D, et jouable avec ce bon vieux combo Wiimote/Nunchuk. Eh bien vous avez là le principe de base de Skylanders.

Bien sûr, j'entend déjà les protestations monter : "ouais mais bon, le coup de la réalité augmentée, Sony nous a déjà fait le coup avec Eye of Judgement, et ça a pas servi à grand chose !"

Mais attendez, vous allez vite vous rendre compte que cela va beaucoup plus loin.

D'abord parce que les dites figurines - qui seront au final au nombre de 32, catégorisées parmi huit classes d'éléments (Magie, Terre, Eau, Feu, Air, Vie, Robotique et Morts-Vivants), soit quatre personnages aux capacités spécifiques par classe - sont réellement déplaçables et jouables avec leurs attributs et pouvoirs propres tout au long de niveaux 3D favorisant l'action fun et immédiate (niveaux dont on a d'ailleurs pu se rendre compte qu'ils étaient particulièrement bien designés en termes de gameplay).

Ensuite parce que Skylanders est bâti sur l'architecture - certes simplifiée, et c'est là qu'il est important de préciser que le jeu s'adresse majoritairement à un public âgé de 6 à 12 ans, même si entre participants "adultes" il me faut bien avouer qu'on s'est immédiatement tapé de bonnes barres en coop et en versus) - d'un classique RPG, à savoir que les figurines prennent du level au fur et à mesure de ce qu'on les fait progresser dans le jeu. Et c'est là que le principe de Skylanders devient intéressant : toutes les augmentations de stats sont intégrées directement et en temps réel dans la figurine !

Ainsi si l'un de vos petits monstres est niveau 5 et que vous l'emmenez chez un ami qui a aussi le jeu pour faire quelques parties avec ou contre lui, tous ses attributs seront là quand vous le poserez sur le socle/portail de votre pote (précisons au passage qu'un seul socle est nécessaire), et bien entendu toutes les modifications qui auront lieu pendant la séance de jeu qui s'ensuivra seront gardées en mémoire par la figurine.

Skylanders - Spyro's Adventure, le premier "jouet vidéo"
La figurine Spyro. Le petit dragon a l'air plus
espiègle qu'avant !
Du coup on comprend mieux le concept de "jouet vidéo", et ce qui pourrait sembler n'être qu'un gadget se révèle tout de suite séduisant car, après quelques minutes, on réalise que l'aspect jeu vidéo est loin d'avoir été bâclé. Assez vastes et favorisant l'action brute, les quelques stages auxquels nous avons pu jouer se sont révélés très bien construits et très colorés (totalement dans l'esprit Spyro, qui ici n'est pas vraiment le personnage principal mais sert surtout de "tête de pont" pour donner un avantage commercial à la nouvelle licence qu'est Skylanders et à son concept pour le moins original). De plus les personnages se sont montrés vraiment très jouables, avec une maniabilité simple et intuitive, et des capacités vraiment propres à chacun. Spyro, par exemple et comme tout bon dragon qui se respecte, peut cracher du feu, mais aussi foncer à toute allure et les cornes en flammes sur les ennemis, ou encore se mettre à voler avant de déclencher une attaque en piqué. Le trognonet Trigger Happy défouraille lui avec ses deux pétoires comme un Dante sous acide, et balance en plus des caisses d'or explosives provoquant de larges dégâts de zone.

Et comme on peut en changer à volonté au cours du jeu (suivant que cela favorise le gameplay ou juste pour le plaisir) c'est très rapidement que l'on varie les combinaisons, surtout en mode Battle, hyper speed et prenant place dans des arènes truffées de mécanismes mortels à activer pour mieux humilier son adversaire.

Skylanders - Spyro's Adventure, le premier "jouet vidéo"
Dessin préparatoire pour Trigger
Happy, d'office ma figurine préférée !
Activision croit visiblement dur comme fer à la licence Skylanders, et histoire de mettre toutes les chances de son côté a fait appel à quelques grands noms d'Hollywood pour s'assurer d'avoir un package de qualité susceptible de séduire les petits, et aussi ceux plus grands qui ont conservé une âme de marmot. Le chara-design des petits monstres, les Skylanders donc, est le fruit de Tom Hester, qui est à l'origine de tous les personnages de Shreck et qui s'est également occupé de les sculpter. Hans Zimmer, bien connu des bofophiles pour ses partoches de blockbusters (Inception, The Dark Knight, mais aussi des films plus "grand public", voire orientés "kids", tels Madagascar et Les Aventures de Impy le Dinosaure) a, nous dit-on, personnellement tenu à s'occuper du score de Skylanders, et enfin le scénario du jeu est l’œuvre de Joël Cohen (rien à voir avec le frère d'Ethan) et Alec Sokolow, scénaristes de Toy Story. Et cerise sur le gâteau, les effets sonores viennent tout droit du célèbre studio Skywalker Sound de papa Lucas !
Un casting qui, comme on dit communément, envoie du pâté, et en dit long sur la volonté d'Activision de faire de Skylanders un jeu qui va compter.
En tout cas nous on a été séduits, et c'est tout le mal qu'on leur souhaite.

PS : certaines questions telles que "le jeu sera t-il porté sur d'autres supports ?", ou "combien vont coûter les figurines en extra ?" (on sait déjà que Skylanders sera vendu avec trois d'entre elles) n'ont pas encore de réponses, mais gageons que plus d'infos seront révélées au prochain E3.