7.5/10Skylanders - Spyro's Adventure - Test Xbox 360

/ Critique - écrit par Mandark, le 27/10/2011
Notre verdict : 7.5/10 - Master of puppets (Fiche technique)

Tags : skylanders spyro figurines video jeux adventure xbox

Skylanders - Spyro's Adventure - Test Xbox 360
Spyro Rebooted ! Moins gnan-gnan, plus
rentre-dedans !
On vous en a longuement parlé, et logiquement depuis sa sortie vous n'avez pas dû échapper au phénomène Skylanders, véritable rouleau compresseur bien décidé à chasser sur les terres de Pokémon pour mettre des étoiles dans les yeux des enfants et vider le portefeuille de leurs parents.

Et si par hasard vous ignoreriez encore de quoi il s'agit, ou que vous n'ayez pas lu notre preview, on vous rappelle vite-fait le principe : Skylanders : Spyro's Adventure est un jeu de plates-formes/aventures ouvertement destiné à un jeune public et qui a la particularité de se jouer avec des figurines, d'où le concept moult fois mis en avant de « jouet vidéo » par Activision. Ainsi donc Skylanders est vendu avec un « starter deck » de trois figurines et un socle à relier à sa console, ou à son PC/Mac. Ce socle représente un « portail », de notre monde vers celui des Skylanders, c'est-à-dire l'univers du jeu. Ainsi quand vous déposez une des figurines sur le socle, le personnage apparaît immédiatement à l'écran et l'on peut en prendre le contrôle pour explorer les niveaux du jeu et rendre sa gloire au pays de Skyland, plus ou moins dévasté par le vilain Kaos, l'affreux jojo qui est méchant parce que ! Ce qui est intéressant dès lors, c'est de savoir que - à l'instar d'un RPG -, chaque petit Skylander va accumuler des points d'XP ainsi que de l'argent et va donc gagner en puissance et aura la possibilité d'apprendre de nouvelles attaques ou d'améliorer celles qu'il possède déjà.

Skylanders - Spyro's Adventure - Test Xbox 360
Trigger Happy. Il porte définitivement bien son
nom !
Un concept pas banal donc, qui en plus à le mérite de fonctionner impeccablement techniquement et qui en plus est drôlement bien pensé, puisque que, quand on joue à Skylanders, la progression des personnages ne se fait pas dans la machine, mais dans la figurine ! Ce qui veut dire que si vous allez jouer chez un pote avec votre petit Spyro, vous poserez sur son socle votre perso avec toutes ses spécificités, et que tous les points d'XP, argent ou équipements que vous aurez récupérés en jouant avec votre ami, en coop ou en versus, seront conservés lorsque vous retournerez chez vous, et ce (c'est important), quelle que soit la version de Skylanders : Spyro's Adventure qu'a votre pote. Vous jouez sur Xboite et lui sur Wii ? No problémo, c'est totalement compatible !

Une idée assez géniale donc, qui vient se greffer sur un jeu qui est particulièrement bien foutu en termes de level design et de gameplay. Bien sûr, ce dernier est adapté à son public, donc il ne faut pas s'attendre à un summum de complexité pour ce qui est des mécanismes ou de la difficulté, mais le résultat final n'en reste pas moins extrêmement accrocheur, voire franchement addictif par moments, et je vous dis ça sans complexes du haut de mon âge canonique : j'ai retrouvé une âme de gamin tout le temps où j'avais la manette en main, jonglant avec plaisir entre les petits personnages aux mimiques et aux expressions craquantes (impossible de ne pas afficher un grand sourire quand on entend ce petit fou de Trigger Happy s'exclamer comme un excité : « à moi, à moi, à moi », dès qu'il ramasse des sous).

Skylanders - Spyro's Adventure - Test Xbox 360
Gill Grunt. Tu penses aqua ?
Le level design de Skylanders est lui très bien étudié. On avance en réduisant ses ennemis en miettes, on débloque des mécanismes et on récupère des items. Un principe simple, mais les décors sont beaux et colorés et ne se ressemblent pas, donc on a tout de suite envie de les enquiller. De plus, il y a la possibilité de se livrer à des challenges, sous la forme d'objectifs à remplir dans des mondes spécifiques et en moins de trois minutes. Ces challenges sont généralement taillés pour un type défini de Skylander (mais on peut néanmoins tenter le coup avec la figurine de son choix) et obligent souvent à mémoriser son parcours - donc à apprendre par l'échec -, et on se retrouve vite à les recommencer jusqu'à ce que soit un succès. Addictif. Et soulignons au passage le fait que les niveaux sont assez longs et nombreux, assurant par là-même au titre une durée de vie plus que conséquente.

Pour ce qui est des Skylanders en eux-même, eh bien on peut dire qu'ils sont rusés chez Activision.
Skylanders - Spyro's Adventure - Test Xbox 360
Gill Grunt et Spyro en mode coop.
Car chaque personnage appartient à une classe élémentaire ou de compétence (eau, feu, air, terre, magie, technicien, mort-vivant...), et bien qu'il soit possible de jouer au jeu avec le trio de base, on se rend vite compte que tout est fait pour vous pousser à vous en procurer le plus possible, car non seulement certaines classes sont favorisées selon les différents endroits des niveaux, mais certaines zones dans les niveaux sont elles totalement inaccessibles à moins de posséder le bon Skylander. De plus, on peut récupérer de-ci de-là certains équipements et pouvoirs destinés à des figurines que l'on ne possède pas encore, et là le jeu en profite pour vous inciter à zyeuter un petit trailer de la figurine en question, histoire que, presque à coup sûr, vous vous exclamiez « je la veux ! » juste après. Sachant que les figurines de base sont au nombre de 32 (au design vraiment très réussi qui plus est), et qu'il en existe en plus qui vous donnent accès à des niveaux cachés et à des bonus substantiels, on peut dire qu'ils tiennent là une « riche idée » (chaque figurine coûte 10 € et les packs de trois sont au prix de 20 € ; les parents vont adorer !).

Skylanders - Spyro's Adventure - Test Xbox 360
Gill Grunt et Spyro en mode versus.
Dernier point intéressant, si l'on ne peut jouer à Skylanders qu'en local (sauf, hélas, sur 3DS), il existe sur le site officiel un jeu baptisé Skylanders : Spyro's Universe qui est une version MMO de Skylanders : Spyro's Adventure. Pour y jouer, il suffit de connecter son socle sur PC ou Mac, ou bien de rentrer le code fourni avec chaque figurine pour s'éclater online avec d'autres « maîtres de portails ». Indéniablement un ajout sympa, et en plus totalement gratuit (mais tout en anglais).

Du marketing étudié donc, heureusement soutenu par un vrai bon jeu qui ne prend pas son public pour des pigeons et qui, bien que visant une tranche de 8 à 12 ans réussit le pari de plaire à tous les âges, ce qui n'est pas sans rappeler un certain... Pokémon. Bien entendu il n'y a aucune honte à s'inspirer des bons concepts qui ont fait leurs preuves, ne reste plus qu'à savoir si on parlera bientôt de Skylandmania.