5/10Steel Diver - Test

/ Critique - écrit par Nicolas, le 17/05/2011
Notre verdict : 5/10 - Sans profondeur (Fiche technique)

Tags : steel diver nintendo test mode missions version

Un titre qui ne fait pas trop de remous dans la ludothèque toujours très anémique de la console 3D de Nintendo.

Avec la rapidité d'une bassine d'eau qui se remplirait au compte-goutte, la ludothèque de la Nintendo 3DS s'enrichit petit à petit en alignant des titres que l'on n'attendait guère. Oui ma bonne dame, on nous a promis des monts et des merveilles qui arriveront bien un jour, tôt ou tard (pensez au Zelda pour le mois prochain), mais en attendant l'étagère des boutiques de jeux vidéo ne ressemble pas à grand chose.
Steel Diver, enfin une licence originale pour la console 3D, fait aujourd'hui surface - le terme est plutôt bien choisi puisqu'il s'agit d'un jeu de sous-marin, utilisant de surcroît l'effet 3D et la fonction gyroscopique de la console. Les deux, avec plus ou moins de bonheur.

Steel Diver - Test
DR.Grosso modo, nous pouvons résumer l'ensemble à deux phases de jeu, même s'il y aura quelques subtilités à découvrir en temps et en heure. La campagne principale, quasiment dénuée de scénario, vous donne l'opportunité de piloter l'un des trois engins mis à votre disposition, chacun ayant évidemment ses propres spécificités. Le but étant maintenant de partir d'un point A et d'atteindre un point B en évitant mines, torpilles, rochers fragiles, et la topographie bien retorse des lieux, le tout en suivant un scrolling la plupart du temps horizontal. Attention, nous parlons de sept missions, chronométrées, qui ne devraient pas occuper plus de deux heures de jeux à tout casser. Oui, ça fait court, et c'est assez redondant malgré quelques petites entorses bienvenues au gameplay de base.
Pour vous diriger, tout devient plus tricky. Sur l'écran tactile, une manette permettant de gérer la vitesse, une autre l'inclinaison, une autre la profondeur, et des petits boutons serviront à user de vos torpilles - un système "simulation" pour un jeu qui se veut fondamentalement "arcade" par son principe. En cas de choc, le navire commence à prendre l'eau et il faudra colmater la fuite sur le tableau de bord avec le stylet et éventuellement refaire surface pour réparations. Comme dans un véritable sous-marin - j'imagine - la navigation est lourde et réclame beaucoup de sensibilité, pas de quoi motiver le joueur qui sera vite gavé par la gaucherie des manipulations.
Steel Diver - Test
DR.
Certainement plus fun sera l'utilisation du périscope, qui dispose de peu de contenu mais qui nous donne un aperçu convainquant des possibilités du gyroscope. En tournant sur vous même (et en vous efforçant de garder la console bien droite, sinon la 3D part en sucette), vous voilà la recherche des bâtiments ennemies comme si vous étiez aux commandes d'un périscope. Il faudra alors apprécier la distance et la trajectoire des cibles pour les torpiller littéralement, et elles-mêmes ne manqueront pas d'ailleurs de vous envoyer quelques projectiles également - il suffira alors de plonger pour esquiver. Peu d'environnements sont disponibles, on en fait hélas vite le tour, mais il faut reconnaître que l'effet 3D donne beaucoup de sex-appeal à cette phase de jeu, qui ira même jusqu'à nous étonner quelques instants par le rendu d'une mer déchaînée.

Pour prolonger la durée de vie, il restera bien un mode de bataille navale très anecdotique et plutôt ennuyeux, malgré la possibilité d'inviter un copain, et un système de records à battre qui occupera les véritables gamers, les temps étant diablement serrés pour la plupart. A côté de ça, rien de nouveau pour la portable de Nintendo qui ne dispose toujours pas d'argument de vente solide. On y croit toujours, juin arrive.