Total War : Shogun 2 - Gold Edition

/ Article - écrit par gyzmo, le 11/04/2013

En mars dernier, le monument de gestion et stratégie tour par tour Total War : Shogun 2 nous revenait en pleine face dans un emballage série limitée « Wajima Nuri » regroupant les contenus additionnels depuis la sortie 2011 du jeu original. L'occasion pour Krinein de dresser rapidement le portrait de cette ultime édition, sans pour autant faire dans la redite par rapport au précédent test de Nicolas – dont nous recommandons la lecture pour se (re)mettre dans le contexte.


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La maîtrise des rouages du soft de base ayant déjà de quoi occuper pendant des mois quiconque lance cette usine à gaz sur son PC, attendez de ce Total War : Shogun 2 – Gold Edition d'en rajouter jusqu'à en perdre la tête. Jeu de base, deux extensions Essor et Fin des Samouraïs, packs de batailles historiques, flopée de nouveaux clans et unités terrestres ou navales : excepté le Blood DLC et ses effets visuels sanglants, cette édition devrait ravir les habitués des Total War qui ont misé sur leur patience légendaire pour acquérir dans son ensemble (25 factions jouables, plus de 200 unités différentes et ses 800 ans de l'histoire japonaise) Shogun 2. Dans le détail, et pour ceux possédant déjà l'une des versions anciennes du jeu, il faut signaler que la plupart des contenus additionnels étaient déjà présents soit dans l'édition limitée 2011, soit dans l'extension Fin des Samouraïs : le Dragon War Battle et ses 6 batailles légendaires de la guerre de Boshin, ou les packs de clans regroupant Saga (maître de la culture étrangère et des nouvelles technologie militaire), Obama (gouvernement et administration), Tsu (stratèges de l'ombre), Sendai (tactique et diplomatie) et Hattori. Pour le reste, les packs des clans Ikko Ikki (moine combattant) et Otomo (alliés des marchands portugais), ou d'unités inédites (Héroïques et Sengoku Jidai) spécialisées dans diverses disciplines (cavalerie, arme à feu, espionnage, piraterie...) forment les ajouts additionnels de l'édition. Nous ne nous étendrons pas sur les spécificités de tous ces DLC, chacun apportant son lot de nouveauté permettant à Shogun 2 d'être vraiment complet sur tous les points et doté d'un contenu impressionnant.

Concernant les deux extensions, quelques mots cependant. Dans l'Essor des Samouraïs, le périple prend place 400 ans avant la guerre civile du premier opus. Il se base sur la guerre de Genpei, et propose un nouveau scénario historique (la bataille d'Anegawa – 1570). Cette nouvelle campagne oppose trois nouvelles familles divisée en six clans, malheureusement peu dissemblables sur le plan visuel. Elle comprend également 16 nouvelles unités terrestres, parmi lesquelles des samouraïs fantassins et des bretteurs auxiliaires. Au cœur de cet add-on, c'est la politique qui est mise en lumière par rapport aux affrontements nombreux de Shogun 2. La conquête de territoires par les voies diplomatiques n'en devient que plus intéressantes. Dans cette optique, les agents gagnent de nouvelles capacités à propos, comme celle de séduire l'adversaire pour gagner des allégeances. Une nouvelle unité – le Monomi – fait également son apparition : son rôle est de repérer les agents rivaux qui s’infiltre sur les territoires ennemis. La Fin des Samouraïs, quant à elle, est plus généreux en terme de suppléments majeurs. Se déroulant 400 ans après le contexte du jeu original, ce stand-alone crépusculaire d'envergure fait s'affronter forces impériales contre le dernier des shogunats. Le tout, sur fond de guerre de Boshin et aux pieds d'une ère moderne, avec l'arrivée présente de nouvelles nations (Américains, Britanniques, Français). Outre la présence de ces puissances étrangères, la campagne propose de faire mumuse avec six nouveaux clans sur une map aux frontières revisitées par rapport aux précédents épisodes. La possibilité de construire un réseau ferroviaire pour convoyer ses troupes (entre autres) est d'ailleurs un ajout vraiment utile pour multiplier les stratégies. Tout comme le nouveau type de batailles de siège ou les tirs de barrage (en vue à la première personne). Au même titre que la diplomatie, qui gagne de l'intérêt supplémentaire, ou la gestion des villes, plus intéressante que jamais. Mais c'est surtout la partie navale qui bénéficie de nombreuses améliorations grâce à cette extension : mous du genou dans Shogun 2 et l'Essor des Samouraïs, les affrontements en mer deviennent ici dynamiques, avec de nouvelles unités plus souples à contrôler. Parfois même trop puissantes. Mais la difficulté du titre étant, qui s'en plaindra ?


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Si vous attendiez le GOTY (game of the year) de Shogun 2, la Gold Edition ne vous décevra pas. Même pour 40€. Elle embarque tout le nécessaire pour des heures, semaines, voire mois de conquête. Les férus d'Histoire (et de shogunat en l’occurrence) peuvent y aller les yeux fermés, ne serait-ce que pour la richesse de son encyclopédie intégrée. Sachez simplement que les galettes nécessitent un compte Steam pour fonctionner et une connexion plutôt robuste (mise à jour imposante via internet). Les hésitants qui craignent le vertige face à la foule d'options et les petites bourses qui sont à dix euros près peuvent toujours se tourner uniquement vers La Fin des Samouraïs. En tant que stand-alone - qui n'a pas besoin du jeu de base pour fonctionner – il se suffit à lui-même. Largement.