8/10WCW vs NWO : World Tour - Test

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 07/02/2011
Notre verdict : 8/10 - Passeport pour le plaisir ! (Fiche technique)

Tags : wcw world tour nwo nintendo revenge game

Le catch a pris ses lettres de noblesse dans le monde des jeux vidéo en partie grâce à ce jeu. Son gameplay révolutionnaire a changé à tout jamais notre façon de jouer. Grâce à ses prises innombrables et ses catcheurs emblématiques, nous découvrions enfin un jeu à la hauteur du catch.

Le catch est une affaire sérieuse mais également un événement qui déchaîne les passions. Les concepteurs de jeux vidéo l’ont compris et depuis que le monde des jeux vidéo est monde, nous avons régulièrement le privilège de catcher. Néanmoins, en un temps reculé, la plupart des développeurs proposaient des gameplay très "jeu de combat". Des séries de touches, et mises à part quelques animations, ce n’était pas la panacée du fan de lutte. Cependant, un beau matin de 1997, nous avons découvert que des concepteurs avaient compris comment rendre au catch toute sa splendeur. Une révolution était en marche et les bases de ce jeu ont lancé toute une saga et accroché bon nombre de joueurs. Et chez Krinein, lorsque l’on parle de catch, il y a toujours quelqu’un pour répondre présent.


Tu le vois mon poing ?
L’idée était simple pourtant : un jeu de combat en trois dimensions où les coups ne représentaient qu’une infime partie du gameplay. Le reste allait se jouer grâce à un bouton qui semblait évident : le bouton des prises. Pour un jeu de lutte, ne pas avoir de riches possibilités de saisie était une hérésie. Heureusement, maintenant le problème était résolu et à nous les enchaînements de souplesse, les prises en quatre et les enfourchements. Entre deux projections, vous pouviez toujours accomplir les légendaires coups de la corde à linge ou des descentes du coudes. Plus fort encore, chaque personnage possédait ses prises, ses appels à la foule et bien sûr sa prise de finition. Le chokeslam du Big Show (Giant à l’époque) ou le big boot de Hollywood Hogan, rien ne manquait. Grâce à la « puissance » de la Nintendo 64, le jeu se parait de graphismes qui, à l’époque, avaient bluffé les joueurs. Toutefois, si les personnages étaient sympas, il faut reconnaître que le public était vraiment hideux. De plus, un certain cubisme subsistait mais la richesse de l’action palliait ces errances. Toujours techniquement, la musique était quasiment absente, mise à part une sorte de riff de guitare permanent et les bruitages des prises et des personnages. D’ailleurs Régal et Flair étaient parmi les personnages à être dotés de cris aussi marquants que risibles.


Massage oriental.
Du côté du plaisir, nous n’étions pas déçus ; match à deux, à quatre, en équipe, on avait de quoi faire et les parties en multi étaient épiques. Le port 4 manettes de la console était un atout indéniable sur ce jeu. Prises à deux, contres et stratégies perfides naissaient sur le ring : « Attends ! Je le porte et toi, tu sautes du poteau pour le finir ». Avec un roster d’une bonne quarantaine de catcheur, l’ennui ne nous gagnait pas vite. Il était dommage de ne pas avoir les vrais noms pour les catcheurs japonais (une obscure histoire de droit) mais la WCW et la NWO présentaient leurs meilleurs lutteurs tels le jeune Rey Mysterio.

Ainsi, grâce son gameplay révolutionnaire et sa myriade de catcheurs, ce jeu a ouvert la voie aux jeux de catch modernes. Le plaisir étant au rendez-vous, THQ continuera sur sa lancée et se bâtira une solide réputation de développeur de catch que personne, à ce jour, n’est parvenu à égaler.