2/10Wheelspin - Test

/ Critique - écrit par Mandark, le 11/12/2009
Notre verdict : 2/10 - La honte aux trousses (Fiche technique)

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Bethesda comptait peut-être nous proposer là le WipEout de la Wii. Ben non ! Moche, injouable et sans aucun intérêt, Wheelspin est une horreur !

Peut-être est-ce parce que l’année tire à sa fin et que toutes les grosses bombes sont déjà alignées sur les étalages de nos revendeurs favoris que certains éditeurs tentent leur chance en sortant en catimini des titres qui se seraient fait bouffer tout cru il y a ne serait-ce qu’un mois. Pourquoi pas après tout, on peut imaginer la scène dans un magasin le 23 décembre au soir : « euh, bonjour. Alors voilà mon fils voudrait le nouveau Mario sur oui pour Noël et…ah, vous en avez plus ? Mince ! C’est qu’il va être embêté le petiot. Des semaines qu’il nous rabâche les oreilles avec ça. Flûte ! Comment ? Ben oui, il aime bien les voitures, comme son père quoi. Et puis le goût des belles choses ça s’apprend jeune. Ah ? Et vous dites que ça c’est bien ? Ben… du Mario y’en a vraiment plus vous m’dites ? De toutes façons j’en ai marre de courir les magasins deux jours avant Noël et j’ai vraiment pas envie Wheelspin est moche!
Wheelspin est moche!
de me taper un clash avant d’attaquer les huîtres et le mousseux alors… ok, je le prends. Ah, il va être content le petit, et puis il a l’air chouette le dessin sur la boite ! ». Maintenant si quelques années plus tard le petit en question plie la caisse de son paternel lors d’une virée animée, c’est peut-être que ce dernier lors d’un certain Noël avait commis l’erreur de lui offrir… Wheelspin !

Oui, Wheelspin, le jeu que la photo sur la jaquette elle a quand même l’air vachement chouette, pourrait bien être la raison inconsciente de ce drame du futur (où les dégâts ne sont heureusement que matériels, c’est quand même une critique 7+).

Ceci dit quand j’y pense, « drame du futur » décrit assez bien le titre dont il est question dans ces lignes, parce que justement le soft nous propose « d’en voir de toutes les couleurs et vivre le grand frisson dans des courses intergalactiques » (dixit la jaquette de l’autre côté de la photo chouette). Alors en fait, en ce qui concerne les couleurs, on verra surtout rouge. Au figuré, parce qu’au propre (enfin, si on peut appeler ça propre) on ne peut pas dire que ça claque des masses.

Pour situer vite fait le contexte, il s’agit donc dans Wheelspin de se taper la bourre dans 3 modes de jeu. Le « solo » qui est un contre la montre, la « course », contre 7 autres concurrents sur 3 tours, et le « combat » où il faut survivre tout en arrosant les autres. Le tout est présenté sous la forme d’une arborescence pyramidale où chaque défi relevé donnera accès à un nouveau circuit, du plus simple au plus tordu. De l’argent vient récompenser les performances au volant et permet ensuite d’investir dans de nouveaux bolides. Voilà, sur le papier c’est bô, ça fait envie.

Wheelspin est injouable!
Wheelspin est injouable!
Seulement en vrai, pour ce qui est du grand frisson, le département marketing de Bethesda voulait sans doute parler de la vague de froid qui parcourt l’échine quand on est lancé « à fond », à la poursuite de la moindre sensation de vitesse que jamais on ne trouvera au milieu de tracés moches comme de la mauvaise PlayStation première génération et toujours plus inintéressants et sans saveurs au fur et à mesure de la progression dans le jeu (du chemin de croix oui !). Le plus délirant c’est quand le bord de l’écran commence à se teinter de rouge façon mes yeux après 48 heures sans sommeil et sans vitamines. Le manuel nous prévient : « la vision du joueur est envahie par une brume rouge lorsqu’il roule à une vitesse incroyable alors qu’il est dans la zone » (une partie de circuit où il faut réaliser un certain temps). Alors pour « la vitesse incroyable », on repassera tellement « le bolide » (4 polygones rectangulaires posés sur 4 cercles noirs, et hop, on dirait que c’est une voiture, d’accord ?) ne donne jamais l’impression de dépasser le stade de tacot cacochyme. Passé ces deux constatations il y a de forte chances, ami lecteur, que tu ne veuilles pas en savoir plus ou que tu te sois déjà barré pour faire quelque chose de plus intéressant que lire cet article, mais si tu es encore là, saches que le pire reste à venir, car je n’ai pas encore parlé de la maniabilité. Et là, c’est du velu !

Pour se trainer lamentablement dans Wheelspin, on peut y aller à la wiimote. Dans ce cas-là il faudra tenir la manette à l’horizontale, façon Excite Trucks ou Mario Kart Wii, c'est-à-dire qu’il faudra incliner la wiimote vers la droite ou la gauche pour tourner et accélérer avec le bouton 2 et freiner avec le 1. On peut aussi y aller au nunchuk, mais attention, pas au combo wiimote/nunchuk, juste au nunchuk ! Et là comment ça marche ? Simple. La poire vers l’avant, accélération. Vers l’arrière, freinage. Vers la droite ou la gauche, vers la droite ou la gauche. Le joystick lui sert de frein à main (vers le bas) et de déclencheur de tir en mode « combat » (vers le haut). Hyper instinctif ! Et enfin, pour ceux que ce pilotage façon « new wave » pourrait rebuter, il sera possible de jouer la carte « je ressors mon bon vieux pad Gamecube, là au moins je sais à quoi m’attendre » (ou le pad wii, ça fonctionne aussi). Ces 3 configurations ont un point commun, c’est que quelle que soit celle que l’on choisit d’utiliser, le jeu est complètement injouable ! On passe son temps à partir en sucette tellement la direction est mal dosée, ça tourne bizarre dans les Wheelspin coûte 40 euros!
Wheelspin coûte 40 euros !
virages, et on finit par se bouffer systématiquement tous les murs, même en roulant à 20 à l’heure (un de mes potes m’a avancé l’hypothèse que c’était peut-être parce qu’il s’agissait d’un pilotage « technique », ce soir il dort avec les poissons). Et bien sûr comble du comble, ça oblige à trimer comme un malade avant de faire des temps suffisamment potables pour débloquer les circuits !

Et pour ce qui est de l’option « plus on est de fous plus on rit » on ne trouve pas de online mais un mode multi jusqu’à 8 en écran splitté (et à moins que vous n’ayez un plasma de 150 cm de diagonale, bonjour l’état des yeux après !), ce qui n’est finalement pas très important parce qu’à ce stade là vous n’avez logiquement plus d’amis.

Non désolé, y’a pas, Wheelspin est un jeu tout moisi, et moi j’arrête là les frais. Souvenez-vous juste que si vous voulez que vos enfants filent droit plus tard, évitez de vous faire refourguer n’importe quoi au dernier moment.