5/10XIII Century : Death or Glory - Test

/ Critique - écrit par Nicolas, le 01/03/2009
Notre verdict : 5/10 - Glory dans la brume (Fiche technique)

Tags : xiii century glory unites death test jeux

Un jeu de stratégie brute, peut-être même un peu trop. Un poil de considération technique et un zeste de mojo n'auraient pas été du luxe.

Finis, la seconde guerre mondiale et les univers fantaisistes / futuristes, revenons à des valeurs plus machistes. XIII Century : Death or Glory est un STR se déroulant à l'époque moyenâgeuse, ce doux temps où l'on pouvait, si l'on avait le rang nécessaire, étriper un de ses serviteurs pour amuser la galerie. Ou presque. En tout cas, c'était des hommes, des vrais, et c'est ce que l'on vous propose de découvrir à travers une série de campagnes militaires de l'époque, qui aura vu notamment la chute, excusez-moi du peu, du William Wallace à la bataille de Falkirk.


Ce qu'il y a à savoir, tout d'abord, c'est que le jeu ne vous permettra de contruire ni unités ni des bâtiments. Non, on vous largue avec un petit paquet d'imbéciles sur un terrain, et vous devrez faire avec, quitte à essuyer de nombreuses défaites avant de trouver la bonne méthode. Car si la logique est simple (les cavaliers défoncent les archers, les archers criblent les lanciers/piquiers, les lanciers/piquiers embrochent les cavaliers), la stratégie est déjà nettement plus délicate. L'IA sait se défendre, et elle vous le prouvera à maintes reprises. C'est bien d'ailleurs la seule chose que l'on pourra porter à son crédit, puisque de notre côté, nos petits bonshommes ne savent même pas obéir correctement à un ordre ou bien réagir un tant soit peu à une action directe de l'ennemi. Il arrive parfois qu'une de nos escouades se fasse démonter pendant que vous regardiez ailleurs, sans que personne ne dise ou ne fasse quelque chose. Frustrant, et du coup, pas mal difficile.
De ce fait, les batailles demandent un peu de réflexion, peut-être plus que dans la plupart des STR où certaines méthodes expéditives pouvaient marcher. Vous devrez utiliser à bon escient vos unités, repérer les failles dans la stratégie adverse, utiliser le terrain à votre avantage et adopter la meilleure tactique possible. Votre armée, divisée en plusieurs escouades, pourra être dirigée relativement facilement via l'interface, fonctionnelle mais d'une laideur assez repoussante. Une fois le didacticiel fini, celle-ci n'aura plus trop de secret pour vous, et il ne vous restera plus qu'à assimiler les bizarreries de l'IA pour être fin prêt.


Cinq factions s'offrent à vous : France, Angleterre, Germanie, Russie et Mongolie. Pas de grandes différences entre elles, mis à part que chacune vous permettra de jouer à cinq scénarios différents. Par « scénario », j'entends « bataille », car il n'y aura guère d'enjeu historique hormis un petit rappel des faits - mais rien qui ne pourra s'apparenter à un fil conducteur.
Graphiquement, on ne peut pas dire que ce soit des plus réussis, tout comme l'aspect technique dans sa globalité. Déjà, l'ambiance sonore est un véritable désastre, avec des bruits d'épées et des hurlements nous ramenant aux premières heures des cartes sons - et encore. Les textures sont ternes, les unités se ressemblent toutes, si bien que quand tout le monde se retrouve dans le même espace, l'action devient un peu bordélique. Crédible, peut-être, mais assez difficile à gérer pour un jouer censé être omniscient. Et puis, comble du comble, on rame même sur une machine performante.

XIII Century offre certes quelques bonnes idées, au point de pouvoir être vraiment présenté comme un jeu de stratégie (on peut également gérer le moral de ses troupes, la réserve de flèches, etc.), mais pêche fortement du côté technique, sans compter un manque d'ambitions flagrantes qui le grèvent à chaque instant. Pour les amateurs du genre.